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Moyen Orient et Monde - Dans la presse

Bahreïn, un royaume qui soutient ses juifs

Être juif au Bahreïn, « c'est à la mode ». C'est ce qu'affirme Rouben Rouben, dans les colonnes du New York Times. Ce Bahreïni de 55 ans, commerçant en électronique, n'hésite d'ailleurs pas à afficher son nom, clairement juif, sur l'enseigne de son magasin situé à Manama, la capitale du royaume.
Alors que le nombre de juifs ne cesse de décliner dans les pays arabes, qu'ils sont parfois la cible de violences comme au Yémen, au Bahreïn, c'est le roi en personne, cheikh Hamad bin Issa al-Khalifa, qui affiche son soutien à cette communauté. L'année dernière, rappelle le New York Times dans son édition du 5 avril, le roi a en effet nommé une femme juive, Houda Ezra Ebrahim Nonoo, ambassadeur du royaume aux États-Unis. Mme Nonoo devenait le premier ambassadeur juif nommé à l'étranger par un pays arabe. Enfonçant le clou, le monarque s'est ensuite rendu à Londres pour appeler les juifs bahreïnis expatriés à revenir au pays. Il a également nommé des businessmen juifs au conseil de la Choura, qui fonctionne comme la Chambre haute du Parlement.
Ces mesures suffiront-elles à préserver la communauté juive bahreïnie ? Pas sûr.
Les juifs de Bahreïn sont généralement des descendants de marchands d'Irak et d'Iran et sont installés dans le royaume depuis des siècles. Selon Rouben Rouben, il y avait quelque 600 juifs au Bahreïn avant la création d'Israël en 1948. « Mais avec chaque guerre, de plus en plus (de membres de la communauté) sont partis », explique-t-il au New York Times. Selon les experts, il ne reste aujourd'hui que 36 juifs au Bahreïn. Et la plupart d'entre eux sont des adultes. Une synagogue existe toujours, mais n'est plus utilisée. Les symboles religieux juifs en ont été effacés et certains de ses murs portent des graffitis appelant à la mort d'Israël. Si Bahreïn n'a pas de relations diplomatiques avec l'État hébreu, il a cessé, depuis 2004, le boycott des entreprises commerçant avec Israël.
Pour certains, la politique du roi envers les juifs bahreïnis n'est qu'un geste visant à consolider les relations du royaume avec les États-Unis. Bahreïn, rappelle le New York Times, est un allié de Washington. La Ve flotte américaine bénéficie d'ailleurs d'une base dans ce royaume géographiquement proche de l'Iran.
D'autres notent avec amertume que le monarque, un sunnite, se montre plus conciliant avec la communauté juive qu'avec les chiites de Bahreïn, qui forment pourtant la majorité de la population locale. Au Bahreïn, les chiites n'ont pas accès à certains postes au sein des institutions militaire et sécuritaire. Les chiites affirment également être victimes de discriminations à l'embauche. Le royaume est d'ailleurs le théâtre de clashs communautaires entre sunnites et chiites. « Le roi veut saper l'identité chiite, et non accroître les libertés », assure au New York Times Habib Muhammad, un Bahreïni chiite âgé de 25 ans. « Il veut détourner l'attention de la population », ajoute-t-il.
Être juif au Bahreïn, « c'est à la mode ». C'est ce qu'affirme Rouben Rouben, dans les colonnes du New York Times. Ce Bahreïni de 55 ans, commerçant en électronique, n'hésite d'ailleurs pas à afficher son nom, clairement juif, sur l'enseigne de son magasin situé à Manama, la capitale du royaume.Alors...

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