La Corée du Nord a annoncé qu'elle allait mettre en orbite entre le 4 et le 8 avril un « satellite de télécommunications » devant survoler le nord de l'archipel japonais. Elle a invoqué son droit à développer un programme spatial à l'instar de l'Iran qui a placé en orbite son premier satellite début février. Mais les États-Unis et leurs alliés asiatiques soupçonnent que ce lancement pourrait masquer un tir expérimental de missile longue portée Taepodong-2, théoriquement capable de frapper un territoire américain comme l'Alaska. Le président américain Barack Obama et son homologue sud-coréen Lee Myung-bak se sont rencontrés hier matin à l'occasion du sommet du G20 à Londres. Ils attendent une réponse internationale « ferme et unifiée » dans le cas où le Nord effectuerait un test de missile, selon une source diplomatique sud-coréenne.
Le voisin japonais, l'un des premiers concernés en raison de sa proximité géographique, a déployé des batteries de missiles antimissiles à Tokyo et dans les environs. Les autorités de l'archipel ont fait savoir qu'elles détruiraient tout engin menaçant leur territoire en cas d'incident ou d'erreur de trajectoire. Elles ont également menacé hier d'aggraver ses sanctions économiques contre la Corée du Nord si Pyongyang procédait à un tel tir.