Un attentat à la voiture piégée déjoué à Haïfa

Les auteurs de l'attentat à la voiture piégée, que la police israélienne a indiqué avoir déjoué hier à Haïfa, avaient l'intention de causer des pertes énormes, a estimé le Premier ministre Ehud Olmert, évoquant une responsabilité arabe. « Une énorme catastrophe a été évitée la nuit dernière à Haïfa du fait qu'une voiture bourrée de plusieurs dizaines de kilos d'explosifs n'a pas explosé », a-t-il déclaré en Conseil des ministres.
Un mouvement peu connu, baptisé les « Libérateurs de la Galilée », a revendiqué cette action en invoquant le désir de vengeance après des destructions de maisons palestiniennes à Jérusalem et l'offensive israélienne à Gaza, rapporte la presse israélienne. Le nom de cette organisation laisse supposer que ses membres sont des Arabes israéliens. Sans prononcer le mot « Palestiniens », M. Olmert a souligné que la Cisjordanie était de longue date un « point de départ » des attentats commis en Israël. « Une enquête préliminaire montre qu'il s'agit d'un réseau terroriste opérant avec une grande sophistication », a-t-il ajouté.
Une faible explosion, probablement causée par un défaut de détonateur, a attiré des policiers dans le parking d'un centre commercial de Haïfa, ville du nord d'Israël, a précisé un représentant des forces de l'ordre. Ils y ont trouvé une importante quantité d'explosifs et ont appelé les démineurs.
Le nombre d'attentats-suicide lancés en territoire israélien à partir de la Cisjordanie a fortement chuté ces dernières années, en partie, selon les dirigeants de l'État hébreu, à cause de l'érection de la « clôture de sécurité », baptisée « mur de la honte » par les Palestiniens.