Le père de la journaliste détenue en Iran demande un procès équitable

Le père de la journaliste irano-américaine Roxana Saberi, arrêtée en Iran, a exprimé mardi l'espoir qu'elle bénéficie d'un procès équitable.

Les autorités iraniennes ont confirmé mardi la détention de la journaliste indépendante âgée de 31 ans à la prison d'Evine de Téhéran, mais n'ont pas révélé la nature des accusations portées contre elle.

Sa famille n'a plus réussi à lui parler depuis une conversation téléphonique "rapide" le 10 février au cours de laquelle elle a expliqué avoir été arrêtée pour avoir acheté de l'alcool, interdit dans la république islamique mais donnant généralement lieu au pire à une détention de quelques heures.

"Nous sommes contents qu'ils aient fini par reconnaître qu'elle est à la prison" d'Evine, a déclaré son père, Reza Saberi, qui est né en Iran.

"La première chose que nous allons faire est d'envoyer un avocat à la prison et nous verrons ce qu'ils attendent de nous", a dit M. Saberi, interrogé par téléphone depuis son domicile dans le Dakota du Nord (nord).

"Nous voulons un procès équitable. C'est ce que nous voulons. Ils ne l'accusent de rien. Nous voulons qu'elle soit traitée équitablement", a insisté M. Saberi, ajoutant qu'il pensait que sa fille avait en fait été arrêtée en raison de son travail de journaliste.

"Nous sommes très inquiets et angoissés car ils l'ont maintenue dans le noir complet", a ajouté M. Saberi.

Le porte-parole de la diplomatie iranienne Hassan Ghashghavi avait déclaré lundi que Mlle Saberi, née et élevée aux Etats-Unis, travaillait "illégalement" en Iran où elle vivait depuis six ans.

Les Etats-Unis cherchent à obtenir des informations sur sa situation, qualifiée par le département d'Etat américain de "pas claire".

Selon le porte-parole de la diplomatie iranienne, les autorités avaient retiré en 2006 l'acréditation de la journaliste et "ses activités étaient illégales depuis".