Gaza : pas de nouveau mécanisme créé à Charm el-Cheikh, selon l'Egypte

La conférence des donateurs pour la reconstruction de Gaza, lundi à Charm el-Cheikh, ne créera pas de nouveau mécanisme pour la distribution de l'aide internationale, a confirmé dimanche le ministère égyptien des affaires étrangères.

Un consensus international s'est dégagé pour garder les mécanismes en vigueur avec l'Union européenne, la Banque mondiale, l'ONU et le Fonds islamique pour le développement, a expliqué le porte-parole du ministère, Hossam Zaki, confirmant le souhait des donateurs de charger l'Autorité Palestinienne, et non le Hamas, de la supervision de l'aide.

L'aide destinée à la bande de Gaza est actuellement distribuée au 1,5 million de Palestiniens via un mécanisme particulier, sous la supervision de l'UE et de l'Autorité palestinienne présidée par Mahmoud Abbas.

Elle n'est pas acheminée par l'intermédiaire des islamistes du Hamas, non reconnus internationalement, qui contrôlent l'enclave palestinienne après en avoir évincé en 2007 par la force les fidèles de M. Abbas.

L'Autorité palestinienne a prévu de solliciter 2,8 milliards de dollars pour aider l'économie palestinienne et reconstruire Gaza, ravagé par l'offensive israélienne (27 décembre-18 janvier).

M. Abbas a affirmé samedi à Ramallah (Cisjordanie) attendre de la conférence "un soutien international rapide venant de toutes les parties afin de reconstruire Gaza et, comme ce fut le cas dans le passé, un mécanisme unique à travers l'Autorité palestinienne en coopération avec les institutions internationales".

"Je ne pense pas que l'on ait besoin d'un nouveau mécanisme", a renchéri le chef de la diplomatie de l'UE, Javier Solana, lors d'une conférence de presse conjointe.

Les Etats-Unis doivent contribuer à hauteur de 900 millions de dollars, selon la presse américaine, mais il est exclu que le distributeur soit le Hamas, classée organisation terroriste par Washington.

Les factions rivales palestiniennes sont convenues jeudi au Caire de négocier en mars la formation d'un gouvernement de "consensus", qui pourrait s'il est reconnu internationalement, être un acteur de la reconstruction.