Hariri : Le TSL consacre la volonté des Libanais de se défendre

Le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), ouvert dimanche à La Haye est un événement "historique" qui consacre la volonté des Libanais de se défendre contre la terreur, a estimé Saad Hariri, fils du dirigeant défunt Rafic Hariri.

"Aujourd'hui, c'est le drapeau de la justice pour le Liban qui s'élève à La Haye. C'est une date historique", a dit M. Hariri peu après l'inauguration du tribunal qui doit juger les auteurs présumés d'attaques terroristes au Liban, dont l'assassinat de l'ex-Premier ministre libanais le 14 février 2005.

"Le 1er mars est le fruit des efforts de tous les Libanais qui ont été solidaires pour l'instauration de ce tribunal et qui ont refusé de se soumettre aux menaces et à la terreur", a dit Saad Hariri, un des piliers de la majorité parlementaire antisyrienne dans un communiqué.

Selon lui, le tribunal "ne sera pas un outil de vengeance ni un outil de chantage ou de compromis au dépens de la dignité du Liban et de sa liberté".

Le tribunal "va punir les criminels mais en même temps il sera un outil pour la protection du Liban, de ses dirigeants, de ses penseurs, de son peuple et de son système démocratique contre le crime organisé", a encore dit M. Hariri.

L'ouverture du TSL a été marquée par une série de cérémonies à Beyrouth, durant lesquelles des dirigeants politiques ont déposé des gerbes de fleurs sur la tombe de Rafic Hariri et sur celles d'autres personnalités tuées depuis 2005 dans des attentats.

"Le rêve est devenu réalité et le criminel sait que la justice va le poursuivre partout. dans cette région arabe, nous avons enfin une justice internationale qui nous protège", a affirmé la journaliste May Chidiac, cible d'un attentat en septembre 2005.

Deux écrans géants ont diffusé en direct la cérémonie de l'inauguration du TSL.