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Ouverture à La Haye du Tribunal spécial pour le Liban

Le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), chargé de juger les auteurs présumés d'attaques terroristes au Liban, dont l'assassinat de l'ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri, a ouvert dimanche à La Haye, a constaté une journaliste de l'AFP.

"Je vous souhaite la bienvenue à cette cérémonie d'ouverture", a déclaré Robin Vincent, le greffier du TSL, en dévoilant le logo du tribunal qui contient les lauriers bleus des Nations unies et un cèdre, emblème du Liban.

Le procureur du tribunal, le Canadien Daniel Bellemare, qui a dirigé la commission d'enquête internationale sur l'assassinat de Rafic Hariri, tué dans un attentat à Beyrouth le 14 février 2005, assistait notamment à la cérémonie.

Celle-ci se déroulait dans un ancien gymnase, qui devrait d'ici novembre abriter la salle d'audience du tribunal. Le TSL est installé dans les anciens locaux des services de renseignements néerlandais.

Le tribunal, créé en 2007 par une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies, applique le code pénal libanais. L'identité de ses onze juges, dont quatre sont libanais, n'a pas encore été révélée pour des raisons de sécurité. Son mandat est de trois ans renouvelables.

"L'ouverture des travaux du tribunal est un événement décisif dans les efforts inlassables de tous les Libanais et de la communauté internationale pour découvrir la vérité, faire juger les responsables de l'assassinat et des crimes qui y sont liés et mettre un terme à l'impunité", a déclaré le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, dans un communiqué publié à New-York.

Les deux premiers rapports de la commission d'enquête de l'ONU, créée deux mois après l'assassinat de M. Hariri, tué avec 22 autres personnes dans un attentat à la camionnette piégée, avaient conclu à des "preuves convergentes" sur l'implication des services de renseignements syriens et libanais.

Les noms de proches du président syrien Bachar al-Assad avaient été cités par les enquêteurs, mais la Syrie nie toute implication.

"Mon équipe et moi ferons tout ce qui est humainement et légalement possible pour garantir que la vérité émerge et que les responsables des crimes (...) soient traduits en justice", avait promis M. Bellemare dans une lettre aux Libanais vendredi.

Quatre généraux libanais sont détenus au Liban dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat de Rafic Hariri. Trois suspects ont été libérés sous caution mercredi par la justice libanaise. Ils étaient soupçonnés notamment d'avoir passé sous silence des informations et induit les enquêteurs en erreur.

La détention des généraux est "arbitraire" et "répond à des critères politiques", a estimé samedi le mouvement chiite Hezbollah dans un communiqué.

Le procureur a soixante jours à partir de dimanche pour demander le transfert au tribunal du dossier et des détenus, actuellement aux mains de la justice libanaise.

Environ 350 personnes travailleront la première année au TSL. Son budget s'élève à 51,4 millions dollars en 2009 (44 millions d'euros), dont 49% sont payés par le Liban et 51% par des Etats membres de l'ONU.

Le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), chargé de juger les auteurs présumés d'attaques terroristes au Liban, dont l'assassinat de l'ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri, a ouvert dimanche à La Haye, a constaté une journaliste de l'AFP.
"Je vous souhaite la bienvenue à cette cérémonie d'ouverture", a déclaré Robin...