Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Assassinat Hariri : le point sur l'enquête

Quatre ans après le début de l'enquête sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, quatre généraux, considérés comme les piliers de l'ancien système sécuritaire libanais à l'époque de la tutelle syrienne, sont détenus au Liban.

L'ancien chef de la garde présidentielle, le général Moustafa Hamdane, l'ancien directeur général de la Sûreté générale, le général Jamil Sayyed, l'ancien chef des Forces de sécurité intérieure, le général Ali Hajj, et l'ancien chef des renseignements de l'armée, le général Raymond Azar ont été arrêtés en août 2005.

Ils sont poursuivis au Liban pour "meurtre avec préméditation", "tentative de meurtre avec préméditation" et "perpétration d'actes terroristes".

Mais il reviendra au procureur du Tribunal spécial pour le Liban, qui débute ses travaux dimanche, de soumettre à cette instance un acte d'accusation à leur encontre, s'il le juge nécessaire.

Mercredi, deux frères libanais et un Syrien qui avaient été arrêtés en janvier 2006 ont été libérés. Ils étaient soupçonnés notamment d'avoir passé sous silence des informations et induit les enquêteurs en erreur.

Les deux premiers rapports de la Commission d'enquête de l'ONU, créée deux mois après l'assassinat le 14 février 2005 à Beyrouth, avait conclu à des "preuves convergentes" sur l'implication des renseignements syriens et libanais et cité les noms de proches du président syrien Bachar el-Assad.

La Syrie, dont les relations avec Hariri s'étaient détériorées progressivement, nie toute implication.

La Commission d'enquête, aujourd'hui dirigée par le Canadien Daniel Bellemare, avait ensuite confirmé que l'attentat avait été perpétré par un kamikaze, encore non identifié, conduisant une camionnette contenant "plus de 1.000 kilogrammes" d'explosifs.

Elle avait également révélé l'implication d'un "réseau criminel" et souligné que les mobiles du crime étaient liés aux "activités politiques" de M. Hariri, opposé en 2004 à la prorogation du mandat du président libanais Emile Lahoud, un prosyrien.

Ces conclusions convergent avec des dépositions de deux "témoins clés".

Ancien membre des services de sécurité syriens, Mohammad Zouheir Assadiq a affirmé à la commission que MM. Assad et Lahoud avaient donné l'ordre d'assassiner Hariri, avant qu'il ne disparaisse en 2008 alors qu'il résidait en France.

Hussam Taher Hussam, un Syrien ayant travaillé pour les renseignements syriens au Liban, a fait des déclarations similaires devant la commission, avant de nier tout en bloc, publiquement, depuis Damas.

Quatre ans après le début de l'enquête sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, quatre généraux, considérés comme les piliers de l'ancien système sécuritaire libanais à l'époque de la tutelle syrienne, sont détenus au Liban.
L'ancien chef de la garde présidentielle, le...