En autorisant cette extradition, les « Law Lords » ont donné raison au ministère britannique de l'Intérieur, qui faisait appel d'une décision de la cour d'appel d'avril 2008. La Cour avait rejeté l'extradition du religieux radical vers la Jordanie, où il a été condamné pour terrorisme, au motif que des preuves susceptibles d'avoir été obtenues sous la torture pourraient y être utilisées contre lui pendant un futur procès. Le jugement des « Law Lords » reste cependant susceptible d'un appel devant une juridiction européenne. La ministre de l'Intérieur Jacqui Smith s'est déclarée « ravie » de cette décision car sa « première priorité est d'assurer la protection du public et de préserver la sécurité nationale ».
Abou Qatada, 48 ans, jordanien d'origine palestinienne, était en prison depuis décembre pour avoir violé les termes de sa liberté conditionnelle octroyée en mai 2008.
Le jugement des « Law Lords » a suscité la réprobation d'Amnesty International. « Ce serait profondément inquiétant si le gouvernement britannique considérait la décision des "Law Lords" comme un feu vert à l'expulsion de gens vers des pays où ils encourent le risque d'être torturés ou de ne pas bénéficier de procès équitables », a déclaré Nicola Duckworth.
Arrivé en Angleterre le 16 septembre 1993, Abou Qatada a été une figure du « Londonistan », la mouvance islamiste à Londres, du temps où la Grande-Bretagne fermait un œil sur les activités des religieux extrémistes installés sur son sol.
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