Irak : le président Talabani accepte de partager le pouvoir dans son parti

 Le président irakien Jalal Talabani a accepté mardi de partager le pouvoir au sein de son parti, pour éviter une scission qui l'aurait considérablement affaibli à trois mois des élections au parlement du Kurdistan.

M. Talabani, "le secrétaire général de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK), a accepté les demandes des cinq dirigeants démissionnaires afin de les empêcher de quitter le parti", a affirmé à l'AFP un responsable au sein de cette formation à Souleimaniyeh.

Cinq hauts responsables, dont Kosrat Rassoul, le secrétaire général adjoint et vice-président du Kurdistan, avaient présenté samedi leur démission en réclamant une lutte efficace contre la corruption et la démocratisation de cette formation créée par Jalal Talabani en 1975.

Selon cette source, le vieux chef, âgé de 75 ans, a accepté "la transparence dans les finances de l'UPK qui seront désormais sous le contrôle du bureau politique, le remplacement de responsables du parti et de représentants de l'UPK au gouvernement régional, et enfin une supervision des services de renseignement du parti par un des deux vice-présidents", Kosrat Rassoul ou Barham Saleh, l'actuel vice-Premier ministre irakien.

Jusqu'à présent, cet organisme secret était totalement contrôlé par les hommes de Jalal Talabani.

En outre, selon l'accord signé mardi à Bagdad par Jalal Talabani, Barham Saleh et Kosrat Rassoul, il a été décidé d'engager le dialogue avec les dissidents, comme Necherwane Mustapha, l'ex-secrétaire général adjoint qui a démissionné il y a trois ans, afin de les convaincre de revenir au bercail.

Outre Kosrat Rassoul, les quatre membres du bureau politique qui avaient présenté leur démission sont Omar Sayyed Ali, le ministre de l'Intérieur du Kurdistan, Othmane Haj Mahmoud, Jalal Johar et le chef des peshmergas de l'UPK, Mustapha Sayyed Qader.