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Moyen Orient et Monde

La presse arabe inquiète face à « la montée de l’extrémisme » en Israël

La presse arabe était pessimiste hier sur les chances de paix au Proche-Orient avec un gouvernement israélien qui pourrait être dirigé par le faucon Benjamin Netanyahu et devra composer avec Avigdor Lieberman, qualifié de « fasciste et de raciste » antiarabe.
« Comment est-ce possible qu'une société aspirant à la paix puisse offrir à un tel fasciste ce large soutien qui lui donne la possibilité de devenir un jour Premier ministre d'Israël ? » s'interroge le journal progouvernemental égyptien al-Ahram dans un éditorial, parlant de M. Lieberman qui détient la clé de toute coalition. « La montée inattendue de Lieberman est un signe inquiétant (qui reflète) une agressivité croissante au sein du peuple israélien et un racisme nouveau », ajoute-t-il. Israel Beiteinou, sa formation d'extrême droite et partisane de la manière forte avec les Palestiniens, est arrivée en troisième place aux législatives israéliennes de mardi.
Un autre quotidien progouvernemental égyptien, al-Gomhouriya, s'inquiète pour le processus de paix avec un gouvernement Netanyahu, l'ex-Premier ministre dont le Likoud conservateur est arrivé en deuxième position. « Pour ceux qui ne le connaissent pas, Benjamin Netanyahu considère que les Arabes ne comprennent que le langage de la force », affirme le journal. « Si actuellement le processus de paix rencontre des obstacles (...), avec Netanyahu il sera entravé par plusieurs milliers de mines », souligne-t-il.
Le journal indépendant égyptien al-Badil craint pour sa part que le peuple israélien « s'oriente vers la haine, l'extrémisme et le racisme ». Il rappelle que M. Lieberman avait appelé « à bombarder le barrage d'Assouan » en Égypte.
En Jordanie, qui, comme l'Égypte, est liée par un traité de paix avec Israël, le journal gouvernemental al-Raï prévient « Israël que tuer les Palestiniens n'a donné aucune avancée politique ». « Il existe encore une chance de paix et d'une solution à deux États. C'est Israël qui devra décider s'il veut une logique de paix ou continuer à être arrogant », souligne le journal.
En Syrie, le quotidien officiel as-Saoura estime quant à lui que les élections israéliennes n'allaient pas permettre un changement de la situation au Proche-Orient, quel que soit le prochain Premier ministre israélien.
L'éditorialiste Dalal al-Bizri, du journal panarabe al-Hayat, résume la situation : la région est en proie à « une lutte entre deux extrémismes, l'arabe et l'israélien. C'est très difficile d'être optimiste ».

La presse arabe était pessimiste hier sur les chances de paix au Proche-Orient avec un gouvernement israélien qui pourrait être dirigé par le faucon Benjamin Netanyahu et devra composer avec Avigdor Lieberman, qualifié de « fasciste et de raciste » antiarabe.« Comment est-ce possible qu'une société...

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