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Israël choisit mardi son prochain Premier ministre

Les Israéliens choisissent mardi leur Premier ministre après une guerre à Gaza qui les a poussés à droite au moment où l'Amérique de Barack Obama presse pour une relance de la paix au Proche-Orient.

Ces législatives clôturent une campagne terne, placée sous l'impact de l'offensive d'Israël contre le Hamas à Gaza et marquée par la montée en puissance d'une extrême-droite virulente contre la minorité arabe d'Israël.

Cette apathie contraste avec l'ampleur des défis que le prochain gouvernement devra relever: risque d'un nouvelle confrontation avec le Hamas qui contrôle Gaza, relance des pourparlers de paix avec l'Autorité palestinienne, dossiers syrien et libanais, menace d'un Iran nucléaire.

Le tout dans un contexte diffcile sur le plan international avec une nouvelle administration américaine qui mise sur la paix et sera moins encline que la précédente à un soutien inconditionnel d'Israël.

Et même si l'écart entre le parti de droite meneur, le Likoud de Benjamin Netanyahu, et la formation centriste de Tzipi Livni, le Kadima, s'est réduit dans les sondages en raison du glissement de l'opinion vers l'extrême-droite, le premier reste le mieux placé pour remporter les législatives.

Le fort taux d'indécis -- jusqu'à 20%, soit 10 sièges à la Knesset -- ne devrait pas modifier cette tendance.

"Ce pourcentage d'indécis est probablement le plus élevé de notre histoire", relève pour l'AFP Eytan Gilboa, politologue à l'université Bar Ilan.

Mardi, 5.278.985 inscrits sont appelés à se rendre dans 9.263 points de vote entre 05H00 GMT et 20H00 GMT.

Trente trois listes sont en lice. Mais seulement une douzaine devraient franchir la barre des 2% nécessaires pour avoir des sièges parmi les 120 députés de la Knesset.

Les derniers sondages créditent le Likoud de 25 à 27 députés, contre 23 à 25 au Kadima de Tzipi Livni.

"Bibi" Netanyahu, 59 ans, effectuerait ainsi son grand retour après sa déconfiture aux dernières législatives de mars 2006 face au Kadima d'Ehud Olmert, le Premier ministre démissionnaire après avoir été mis en cause dans des affaires de corruption.

Cette victoire pressentie inquiète l'Autorité palestinienne qui craint que M. Netanyahu n'envoie définitivement aux oubliettes un processus de paix déjà au plus mal.

M. Abbas a ainsi affirmé mardi à Paris que les Palestiniens "travailleront avec toute personne qui sera choisie par le peuple israélien. A condition qu'elle ne nous ramène pas au point de départ".

"Tous du pareil au même", a estimé pour sa part le Hamas au pouvoir à Gaza, dont M. Netanyahu préconise le renversement après avoir critiqué l'arrêt de l'offensive israélienne, au bout de trois semaines, le 18 janvier.

S'il rejette toujours un Etat palestinien jouissant des attributs de la souveraineté, M. Netanyahu a pris soin de mettre en sourdine le thème cher à la droite du "Grand Israël" et de la colonisation, source de tension avec Washington.

D'autant que Barack Obama a estimé, une semaine après sa prise de fonction, que "le moment était venu de revenir à la table des négociations".

"Bibi fera tout ce qu'il peut pour prévenir une crise avec Obama", estime pour l'AFP Yossi Beilin, ancien chef du parti Meretz (gauche), et artisan des accords d'Oslo (1993) avec les Palestiniens.

Avec la guerre de Gaza puis la reprise des tirs de roquettes palestiniennes, la poussée du parti d'extrême-droite d'Avigdor Lieberman, Israël Beiteinou, s'est confirmée.

Une avancée qui a laissé en arrière les travaillistes d'Ehud Barak, ministre de la Défense pourtant loué en raison de son rôle prédominant dans la préparation de l'offensive contre le Hamas.

Israël Beiteinou obtiendrait entre 18 et 19 sièges, contre 11 actuellement, selon les derniers sondages, tandis que les travaillistes décrocheraient entre 14 et 17 sièges, contre 19.

Les grands partis se dissocient de sa campagne et l'accusent de démagogie mais aucun ne lui dénie sa légitimité.

Les Israéliens choisissent mardi leur Premier ministre après une guerre à Gaza qui les a poussés à droite au moment où l'Amérique de Barack Obama presse pour une relance de la paix au Proche-Orient.
Ces législatives clôturent une campagne terne, placée sous l'impact de l'offensive d'Israël contre le Hamas à Gaza et...