Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Irak Maliki en Turquie pour évoquer la lutte contre le PKK

Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki est arrivé hier en Turquie pour une nouvelle visite axée sur la lutte contre les rebelles kurdes turcs retranchés dans le nord de l’Irak. Accompagné de plusieurs ministres, dont ceux du Commerce, de l’Électricité et des Travaux publics, M. Maliki a été reçu en fin de matinée par le président Abdullah Gül. Il devait ensuite s’entretenir avec son homologue Recep Tayyip Erdogan. À son arrivée dans la capitale turque, le Premier ministre irakien a indiqué soutenir les travaux d’un comité formé le mois dernier entre l’Irak, la Turquie et les États-Unis et chargé d’évaluer la menace du PKK et d’agir pour stopper ses activités. Le point d’orgue de cette visite, la deuxième de M. Maliki en Turquie depuis son déplacement à Istanbul en novembre 2007 pour une conférence des pays voisins de l’Irak, reste la stratégie de lutte contre les séparatistes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Quelque 4 000 rebelles, selon Ankara, se réfugient dans les montagnes de l’Irak du nord et s’infiltrent en territoire turc pour attaquer les forces de sécurité. La Turquie poursuit ses opérations militaires aussi bien sur son territoire qu’en Irak du nord contre des cibles du PKK, bombardées régulièrement par son aviation depuis un an. Dans des déclarations mardi à la presse turque, le président irakien Jalal Talabani indiquait que les Kurdes d’Irak se réuniraient prochainement pour appeler les rebelles à « abandonner la lutte armée et rejoindre le processus démocratique ». Selon M. Talabani, lui-même kurde, les liens avec la Turquie ont une importance « stratégique » pour l’Irak. Le PKK « doit se rendre compte qu’il est dans l’impasse », ajoutait le président irakien en demandant parallèlement à Ankara « de faire des gestes pour inciter » les rebelles à déposer les armes. Ces propos ont été interprétés par les médias turcs comme une démarche visant, à terme, à « dissoudre » le PKK en Irak. Selon les chaînes de télévision, les factions kurdes et l’administration de Bagdad devraient bientôt déclarer le PKK hors la loi et lui couper toute voie de financement. La Turquie a décrété plusieurs amnisties limitées pour les rebelles, dont une, en vigueur actuellement, qui exclut ses commandants. Ankara a accusé les Kurdes irakiens, qui dirigent une administration autonome dans le nord de l’Irak, de tolérer voire d’aider les rebelles. Après un changement de politique début 2008, encouragé par Washington dont les forces occupent l’Irak depuis 2003, Ankara a accru ses contacts avec l’administration kurde pour résoudre ce problème. Nouveau signe de ce réchauffement : le président turc a annoncé mardi une visite en Irak pour janvier. Des projets de coopération énergétiques devaient également être au menu des entretiens de M. Maliki à Ankara.
Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki est arrivé hier en Turquie pour une nouvelle visite axée sur la lutte contre les rebelles kurdes turcs retranchés dans le nord de l’Irak. Accompagné de plusieurs ministres, dont ceux du Commerce, de l’Électricité et des Travaux publics, M. Maliki a été reçu en fin de matinée par le président Abdullah Gül. Il devait ensuite s’entretenir...