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Actualités - CHRONOLOGIE

Contestation Plus de 100 opposants arrêtés dans la rue en Russie

Des militants menés par Garry Kasparov ont fondé un mouvement baptisé « Solidarnost ». Quelque 150 personnes ont été interpellées hier à Moscou et à Saint-Pétersbourg lors de manifestations de l’opposition non autorisées à l’appel de l’ancien champion d’échecs Garry Kasparov, qui essaie de tirer parti du mécontentement lié à la crise en Russie. « Environ 90 personnes » ont été interpellées à Moscou et « 60 à Saint-Pétersbourg » pour tentatives de participation à des manifestations non autorisées, ont indiqué à l’AFP les porte-parole des polices locales Viktor Birioukov et Viatcheslav Stebtchenko. À Moscou, les manifestants ont été interpellés sur la place Trioumfalnaïa, dans le centre, où un rassemblement interdit par la mairie était prévu en début d’après-midi, à l’appel de Garry Kasparov, bête noire du Kremlin, et où des centaines d’Omon (forces antiémeutes) avaient été déployés. « J’en ai marre d’avoir peur, je suis venue pour participer à la marche de désaccord, et on ne n’a pas laissé passer. Je n’ai jamais vu un tel nombre de policiers, qu’on appelle nos protecteurs. Je ne suis pas d’accord avec la politique de notre pouvoir », a lancé Irma Kogan, une comptable de 69 ans. Un des dirigeants du mouvement d’opposition « L’Autre Russie », également chef du Parti national-bolchevique, Edouard Limonov, a été embarqué dans un véhicule de la police de même qu’un de ses proches, Alexandre Averine, a annoncé ce dernier, joint sur son portable par l’AFP. Selon le site internet de Garry Kasparov (kasparov.ru), une cinquantaine de personnes, dont le président de l’Union des officiers soviétiques, le général Alexeï Fomine, venu se joindre avec d’autres officiers à la retraite au cortège des manifestants, ont été interpellées. La ville de Moscou avait refusé que la manifestation, destinée à protester contre la politique du président Dmitri Medvedev et du gouvernement de Vladimir Poutine, se tienne place Trioumfalnaïa, affirmant que d’autres manifestations y étaient prévues. M. Kasparov, qui n’a pas été vu parmi les manifestants, a tenté de se rendre à la marche. Celle-ci a finalement eu lieu loin de la place Trioumfalnaïa, a expliqué à l’AFP sa porte-parole Lioudmila Mamina. Il n’a pas réussi à s’y rendre à temps à cause d’une forte présence policière, a-t-elle affirmé. « Il se trouve chez lui, mais la rue est bloquée par la police », a-t-elle déclaré à l’AFP en fin d’après-midi. M. Kasparov doit donner une conférence de presse aujourd’hui, a-t-elle indiqué. M. Kasparov avait expliqué vendredi lors d’une conférence de presse que la « marche de désaccord » devait « montrer la solidarité de différentes forces qui sont pour un changement pacifique de ce régime illégitime ». « Les gens n’ont pas encore compris que la crise, c’est grave et pour longtemps. Les autorités savent que la situation changera dans quelques mois et veulent écraser la protestation en germe », avait-il également déclaré. Des militants menés par Garry Kasparov ont fondé samedi un mouvement d’opposition baptisé « Solidarnost », dans l’espoir de se faire entendre alors qu’ils restent marginalisés en Russie. À Saint-Pétersbourg, une dizaine de personnes qui voulaient participer à une « marche de désaccord » ont été également interpellées, a constaté une journaliste de l’AFP. La police locale a indiqué qu’en tout 60 personnes avaient été interpellées dans cette ville. Quelque 300 personnes, selon la police, ont participé à un autre rassemblement, autorisé celui-là, dans le square Tchernychevski, dans le centre, scandant « La Russie sera libre » et « Nous avons besoin d’une autre Russie ». « J’ai honte qu’on soit si peu nombreux. Soit les gens ont peur, soit l’opposition est très mal organisée et incapable de mobiliser », a déclaré Alexandre, un ingénieur de 48 ans.
Des militants menés par Garry Kasparov ont fondé un mouvement baptisé « Solidarnost ».

Quelque 150 personnes ont été interpellées hier à Moscou et à Saint-Pétersbourg lors de manifestations de l’opposition non autorisées à l’appel de l’ancien champion d’échecs Garry Kasparov, qui essaie de tirer parti du mécontentement lié à la crise en Russie.
« Environ 90 personnes...