Rechercher
Rechercher

Actualités

OMC Lamy renonce à une réunion ministérielle d’ici à Noël pour conclure Doha

Le directeur de l’Organisation mondiale du commerce Pascal Lamy a annoncé hier qu’il avait renoncé à convoquer une réunion ministérielle d’ici à Noël pour trouver une issue au cycle de Doha sur la libéralisation des échanges, en raison d’un « manque de volonté politique ». « Ma recommandation – à nouveau s’il n’y a pas de changement extraordinaire dans les prochaines 48 heures – est que nous ne devons pas appeler les ministres pour finaliser les modalités d’ici à la fin de l’année », a expliqué M. Lamy lors d’une rencontre avec les chefs des délégations des 153 pays membres. « Appeler les ministres pour finaliser les modalités (données chiffrées) pourrait faire courir un risque inacceptable d’échec qui porterait préjudice non seulement au cycle, mais aussi au système entier de l’Organisation mondiale du commerce », a-t-il justifié. « Les discussions n’ont pas laissé apparaître suffisamment de volonté politique pour chercher un compromis », a insisté le Français lors d’une conférence de presse. Pascal Lamy a ainsi jeté l’éponge après quatre semaines de remue-ménage au siège de l’organisation à Genève durant lesquelles il a multiplié les réunions et rencontres bilatérales pour tenter de faire avancer le cycle endormi depuis l’échec de la dernière ministérielle de juillet. Croyant bénéficier de l’appui politique qui avait manqué en juillet, M. Lamy avait relancé les discussions mi-novembre au lendemain de l’appel des vingt premières puissances économiques mondiales des pays développés et émergents à conclure le cycle d’ici à Noël en raison des tentations protectionnistes provoquées par la crise. Deux textes devant servir de fondement aux négociations des ministres ont pu être rédigés. Mais lundi dernier, M. Lamy a reconnu que des désaccords importants demeuraient, renonçant par la même occasion à organiser dès cette semaine une réunion ministérielle. Trois points de friction, parmi les centaines de réductions de droits de douane et de subventions prévues par les négociations, sont clairement apparus : le mécanisme de sauvegarde spécial (destiné à protéger les agriculteurs des pays du Sud) et le coton pour l’agriculture, ainsi que l’initiative sectorielle, prévoyant une élimination progressive de droits de douane sur 14 produits industriels. L’ambassadeur des États-Unis auprès de l’OMC, Peter Allgeier, a assuré être « très déçu » expliquant que les pays membres étaient « tombés d’accord » pour déduire que c’était « la conclusion qui s’impose en raison des désaccords qui persistent sur certains points cruciaux ». Quant à la commissaire européenne au Commerce Catherine Ashton, elle a appelé l’OMC à convaincre le président américain élu Barack Obama d’envisager une conférence ministérielle en 2009. Plusieurs pays sont montrés du doigt par les observateurs pour ce nouveau revers du cycle de Doha, entamé il y a sept ans dans la capitale du Qatar et qui aurait dû être conclu il y a quatre ans, et en particulier les États-Unis. Avant même l’annonce officielle de M. Lamy, le chef de la diplomatie brésilienne Celso Amorim a accusé Washington de « cupidité » en exigeant trop sur le dossier sectoriel. L’ambassadeur américain lui a renvoyé la balle, estimant que les pays émergents n’avaient eux-mêmes pas fait le moindre effort.
Le directeur de l’Organisation mondiale du commerce Pascal Lamy a annoncé hier qu’il avait renoncé à convoquer une réunion ministérielle d’ici à Noël pour trouver une issue au cycle de Doha sur la libéralisation des échanges, en raison d’un « manque de volonté politique ».
« Ma recommandation – à nouveau s’il n’y a pas de changement extraordinaire dans...