Pause verte Des idées lumineuses pour des factures plus minces de Suzanne Baaklini

Il est traditionnel, dans les bandes dessinées, que l’illustrateur représente une bonne idée, qui vient soudain à l’esprit de l’un de ses personnages, par une lampe qui s’allume au-dessus de sa tête. Dans notre monde d’aujourd’hui, il semble que la bonne idée, c’est d’éteindre les lampes plus souvent ou, du moins, de changer les ampoules et d’en adopter celles qui consomment moins d’énergie. Ce sujet a été abordé cette semaine lors d’une conférence de presse donnée par le Projet de centre libanais pour la conservation de l’énergie, par le biais duquel le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) et le ministère de l’Énergie et de l’Eau ont déjà lancé plus d’une campagne visant à promouvoir la réduction de la consommation d’électricité. Loin des polémiques sempiternelles et oiseuses sur des dossiers comme ceux des carrières, des déchets ou de l’abattage massif d’arbres que personne ne semble vouloir traiter de manière efficace, ce débat sur la place de chacun d’entre nous dans l’économie globale d’énergie et, par conséquent, dans la réduction des émissions mondiales de gaz à effet de serre nous ramène à l’interrogation principale de l’homme moderne sur son avenir et celui de sa planète. Voilà qui est rafraîchissant ! Certes, les grands problèmes d’énergie restent entiers chez nous, l’alimentation en électricité insuffisante et la pollution générée par les centrales excessive. Mais il est utile de se souvenir, parfois, que chaque individu, par ses actions, peut faire la différence, que le changement climatique est causé par une somme de mauvaises habitudes et que c’est une somme d’initiatives personnelles qui pourrait, avec un peu de chance, inverser la tendance. Et puis, que les plus sceptiques se rassurent. Il n’y a pas que les causes nobles qui sont en jeu. Ce n’est pas pour rien qu’écologie rime avec économie, et il n’est pas besoin d’attendre une campagne publicitaire nationale pour se rendre compte qu’éteindre une lampe quand on sort d’une pièce et quantité d’autres réflexes contribuent à réduire la facture. Alors, si ce n’est pas pour la planète, pourquoi pas pour soi ?