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Actualités - OPINION

Citoyen grognon Gagner du temps... dangereusement d’Anne-Marie el-Hage

Voilà plusieurs années que la route côtière a été ouverte pour débloquer la circulation sur l’autoroute de Jounieh. Mais cette voie, même si elle fait gagner un temps précieux au citoyen, n’en est pas moins un véritable danger public. D’une part à cause de sa mauvaise infrastructure et de l’absence d’agents de la circulation, d’autre part à cause du manque de civisme et de l’inconscience des automobilistes. Résultat, les accidents de voiture, dont certains sont mortels, se multiplient sur cette route très fréquentée. Les autorités, elles, continuent de pratiquer la politique de l’autruche et se contentent de distribuer quelques contraventions de manière occasionnelle, mais sans plus. Tout automobiliste faisant régulièrement des allers-retours entre Beyrouth et Jounieh sait pertinemment bien que la route côtière est ouverte, en semaine, dans le sens de l’aller vers Jounieh entre 11h du matin et 11h du soir, et dans le sens du retour vers Beyrouth entre 11h du soir et 11h du matin. Tous les conducteurs ne se sentent pas pour autant concernés par cette décision et souvent, au beau milieu des voitures se ruant dans le bon sens, un irréductible contrevenant tente impunément de se frayer un chemin, indifférent au danger qu’il représente et aux klaxons insultants qu’il provoque. La scène est très courante à la hauteur de la promenade du bord de mer où l’on assiste à un incessant ballet de voitures qui vont dans tous les sens, surtout durant le week-end, lorsque la direction de la circulation est inversée dès 7h du soir. Mais personne ne le sait vraiment. Que dire lorsque promeneurs, motards et cyclistes du dimanche se mêlent à ce flot désordonné ? Il faut dire que cette route qui rejoint celle des promeneurs est constituée d’une suite de dédales sans aucune indication, délimités tant bien que mal par des blocs de béton ou de plastique, ou par des mottes de terre envahies de mauvaises herbes. L’inconscience des automobilistes et la négligence des autorités ne s’arrêtent pas là. Sur le tronçon à double sens, où l’asphalte est soigneusement marqué d’une ligne blanche continue, les conducteurs doublent à vive allure, même en pleine nuit, alors qu’aucune lumière n’éclaire cette route si sombre, à part celle de la lune ou des phares des voitures. Les accidents qui surviennent donc sont forcément graves, voire mortels. Mais qui s’en soucie réellement ? Même en pleine journée, sur les carrefours menant aux entrées des plages, l’on se croirait en plein rodéo. Personne ne veut ralentir. Personne non plus ne veut respecter les priorités ou céder le passage. Ce n’est qu’à la dernière seconde que les automobilistes finissent par s’arrêter, histoire d’éviter une collision. Inutile de rappeler que les feux de signalisation et les agents de la circulation sont tout bonnement absents, comme ils le sont d’ailleurs de bon nombre de routes libanaises. Alors que les travaux s’éternisent sur les deux voies de l’autoroute de Beyrouth à Jounieh et que les automobilistes n’en finissent pas de se ronger les freins dans les embouteillages, porter un brin d’attention à la route côtière réglerait bien des problèmes. Mais régler les problèmes de circulation routière des citoyens est-il vraiment la priorité des autorités ?
Voilà plusieurs années que la route côtière a été ouverte pour débloquer la circulation sur l’autoroute de Jounieh. Mais cette voie, même si elle fait gagner un temps précieux au citoyen, n’en est pas moins un véritable danger public. D’une part à cause de sa mauvaise infrastructure et de l’absence d’agents de la circulation, d’autre part à cause du manque de civisme et de...