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L’industrie ne connaît pas la crise

Liliane MOKBEL Comment se porte l’industrie au Liban dans le sillage de la crise financière internationale ? Jusqu’à nouvel ordre, elle ne semble pas affectée. Le volume des commandes est demeuré inchangé. À en croire des industriels rencontrés par L’Orient-Le Jour, les commandes intérieures et extérieures de l’industrie libanaise sont restées égales à elles-mêmes et dans certains cas une croissance a été enregistrée par rapport à la période équivalente de l’année dernière. De toute façon, ces industriels ont été unanimes à souligner qu’il est prématuré de tirer pour le moment des conclusions. Les indicateurs économiques ne semblent pas présager une récession dans le pays pour 2009 et 2010 comme c’est probablement le cas pour l’Europe et les États-Unis selon les experts. Au contraire, le Liban pourrait profiter de la conjoncture internationale pour améliorer certaines de ses performances économiques. Gaby Tamer, PDG de G. Tamer Holding, assure que depuis une quinzaine de jours il est en négociation avec ses employés pour augmenter les heures de travail supplémentaires d’environ 30 % afin de répondre à la demande des marchés local et régional. Les biens qu’il produit et commercialise sont des biens de consommation (articles cosmétiques et détergents…) dont la demande est toujours aussi intense qu’auparavant. En temps de crise, son industrie légère est facilement adaptable aux aléas conjoncturels. Ainsi, il entend doubler d’efforts en ce moment précisément pour gagner de nouvelles parts de marché. « Dans les moments difficiles, l’agent économique le plus solide est celui qui résiste et sort vainqueur de la crise », dit-il. Pour Charles Arbid, PDG de Rectangle jaune (habillement pour hommes), l’activité dans sa firme est « normale ». Depuis le début de l’année, elle a enregistré une croissance de 25 % par rapport à la même période de l’année dernière. Cependant, il déclare que les budgets de vente, de communication et autres qui sont élaborés en novembre seront prudents et prendront en compte des scénarios probabilistes de récession pour 2009. Pour le moment, les projets de Rectangle jaune n’ont pas été perturbés. L’édification d’un nouveau bâtiment devant abriter les locaux de son industrie se poursuit. De même, le projet d’ouverture de franchises de Rectangle jaune en Syrie a été mis sur les rails comme prévu pour l’exercice financier en cours. « Il est prématuré de tirer des conclusions », souligne Fadi Gemayel, PDG du groupe Gemayel Frères (industrie papetière), qui déclare par ailleurs que si l’aspect financier de la crise est rapidement maîtrisé il n’y a pas lieu de craindre des répercussions sur l’économie réelle. Comme les produits fabriqués par le groupe Gemayel Frères sont des produits intermédiaires, les répercussions d’un éventuel ralentissement de l’activité économique tardent à se faire sentir sur leur industrie. Fadi Gemayel estime que la baisse des cours du pétrole et des prix des matières premières ferait diminuer les coûts de production. Cet élément associé à la majoration des salaires devrait faire bouger l’économie d’ici à la fin de l’année.
Liliane MOKBEL

Comment se porte l’industrie au Liban dans le sillage de la crise financière internationale ? Jusqu’à nouvel ordre, elle ne semble pas affectée. Le volume des commandes est demeuré inchangé.

À en croire des industriels rencontrés par L’Orient-Le Jour, les commandes intérieures et extérieures de l’industrie libanaise sont restées égales à...