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Proche-Orient Un an après Annapolis, Qoreï dresse un bilan négatif

Les Palestiniens écartent un accord de paix avec les Israéliens avant la fin de l’année comme le souhaite Washington. Près d’un an après la conférence d’Annapolis (États-Unis), le chef des négociateurs palestiniens Ahmad Qoreï a dressé hier à Paris un constat d’échec des négociations avec Israël. « Je ne veux être ni pessimiste ni optimiste, mais en toute objectivité, il n’y aura pas d’accord cette année », a affirmé le négociateur palestinien en visite à Paris où il a rencontré mardi le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner. Après sept ans d’impasse, Palestiniens et Israéliens avaient relancé leurs négociations de paix en grande pompe lors de la conférence d’Annapolis aux États-Unis en novembre 2007 avec l’objectif affiché de parvenir à un accord avant la fin du mandat du président George W. Bush, qui quitte la Maison-Blanche en janvier prochain. Imputant en partie ce retard à la situation interne en Israël où Tzipi Livni n’a pas encore formé son gouvernement plusieurs semaines après son élection à la tête du parti au pouvoir Kadima, M. Qoreï a rendu l’État hébreu responsable de l’échec des négociations. Celles-ci portent sur des questions aussi complexes que le sort de Jérusalem, les colonies juives en Cisjordanie occupée, les réfugiés palestiniens, le tracé des frontières, l’eau, la sécurité, les relations entre Israéliens et Palestiniens. M. Qoreï a répété que les Palestiniens cherchaient à parvenir à un « accord global détaillé » pour mettre fin au conflit, et non pas un « cadre d’accord ». « Rien n’a été réalisé du côté des Israéliens », a-t-il lâché. « Au contraire, il y a plus de colonies, plus d’enfermement, plus de check-points et toujours plus de tracasseries », a observé M. Qoreï évoquant une « surenchère de prises de position extrémistes » côté israélien. En revanche, selon lui, l’Autorité palestinienne a tenu ses engagements en matière de sécurité, une question qui lui vaut souvent des critiques de Tel-Aviv. Interrogé sur les conséquences d’un éventuel échec de ces négociations, il a répondu que les Palestiniens avaient d’autres options, comme la « résistance, afin de réaliser les intérêts du peuple palestinien et non pour aggraver sa situation », ou encore celle d’un « seul État » entre Israéliens et Palestiniens, un « État démocratique, laïc et non raciste ». Tout en évoquant ces options, M. Qoreï a aussi plaidé longuement pour une « réactivation » de l’initiative arabe de paix au Proche-Orient, d’inspiration saoudienne, présentée lors du sommet arabe de Beyrouth (2002) et relancée en mars 2007 à Riyad. « C’est l’initiative la plus courageuse et la plus sérieuse » en vue d’une solution au conflit israélo-arabe. « Nous souhaitons la mise en œuvre d’un mécanisme pour son explication et nous souhaitons que le quartette (États-Unis, Russie, Union européenne, ONU), la Chine et l’ensemble de la communauté internationale comprennent l’importance de cette initiative », a-t-il dit. Ce plan prévoit une normalisation des relations entre les pays arabes et Israël en échange du retrait israélien des territoires arabes occupés depuis juin 1967, la création d’un État palestinien avec Jérusalem-Est pour capitale et un règlement « équitable et agréé » de la question des réfugiés palestiniens. Israël a vu des éléments positifs dans cette offre, mais l’a rejetée dans sa forme actuelle, principalement en raison de la mention faite au droit au retour des réfugiés palestiniens. Le chef des renseignements palestiniens démis de ses fonctions Le chef du service des renseignements palestiniens, le général Tawfiq al-Tirawi, a été démis de ses fonctions par le président Mahmoud Abbas, a annoncé hier l’Autorité palestinienne. Les raisons de cette éviction n’ont pas été précisées. L’adjoint du général Tirawi, le général Mohammad Zeib Mansour, assurera l’intérim à la tête du service, a précisé la présidence. Le général Tirawi, en poste depuis deux ans, deviendra conseiller auprès de M. Abbas. Israël ferme les passages vers Gaza après un tir de roquette Israël a fermé temporairement hier ses points de passage vers la bande de Gaza au lendemain d’un tir de roquette en territoire israélien. Ce tir, le premier en plus de six semaines, n’a fait ni victimes ni dégâts, selon la police israélienne. On ignore quand rouvriront ces accès au territoire palestinien. Israël et le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, ont conclu un cessez-le-feu en juin prévoyant une cessation des violences de part et d’autre de la frontière et un assouplissement graduel du blocus israélien du territoire.
Les Palestiniens écartent un accord de paix avec les Israéliens avant
la fin de l’année comme le souhaite Washington.

Près d’un an après la conférence d’Annapolis (États-Unis), le chef des négociateurs palestiniens Ahmad Qoreï a dressé hier à Paris un constat d’échec des négociations avec Israël. « Je ne veux être ni pessimiste ni optimiste, mais en toute...