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Caucase Le retrait des soldats russes de Géorgie semble avoir débuté

Deux barrages, situés dans la zone adjacente à l’Ossétie du Sud, doivent être levés aujourd’hui. Le retrait des forces russes de Géorgie, hors territoires séparatistes, semblait avoir débuté hier, avec le démantèlement d’un premier barrage près de l’Ossétie du Sud, conformément à l’accord qui prévoit le départ de tous les soldats d’ici au 10 octobre. « Il semble que le retrait ait commencé », a déclaré à l’AFP un porte-parole du ministère géorgien de l’Intérieur, Chota Outiachvili. De son côté, le chef de la mission de surveillance de l’Union européenne en Géorgie, Hansjörg Haber, a fait part de « préparatifs de départ à différents postes d’observation et de contrôle ». « Nous sommes confiants sur le fait que la partie russe respectera son engagement à retirer ses forces d’ici au 10 octobre », a-t-il déclaré. Le poste de contrôle dit d’Ali, situé en fait dans le village de Nabakhtevi (centre) à un kilomètre de là, a été démantelé hier sous le contrôle des observateurs de la Mission de surveillance de l’Union européenne en Géorgie (MSUE). Il s’agit du premier barrage levé depuis le début de la mission, le 1er octobre, censée garantir le retrait des forces russes des zones adjacentes à l’Ossétie du Sud et à l’autre territoire séparatiste d’Abkhazie. Tbilissi avait lancé début août une offensive militaire contre l’Ossétie du Sud, à laquelle Moscou avait riposté par l’envoi massif de troupes en territoire géorgien. Depuis le poste d’Ali, « la police géorgienne et les observateurs ont suivi les sept véhicules de transport de troupes et de matériel jusqu’à la bordure administrative de l’Ossétie du Sud », a indiqué à l’AFP une porte-parole de la MSUE. En fin d’après-midi, il ne restait plus que deux blocs de ciment et des sacs de sable, déplacés sur le bas-côté de la route. Selon un policier géorgien sur place, le barrage, installé mi-août, comptait une trentaine de soldats et plusieurs chars. Il était situé à une quinzaine de kilomètres de la bordure de l’Ossétie du Sud, sur la première ligne de la « zone de sécurité » – la plus enfoncée en territoire géorgien – mise en place par l’armée russe. Selon le porte-parole du ministère de l’Intérieur et la porte-parole de la MSUE, les barrages de Kvenatkotsa et Narvazeri, situés à l’ouest et l’est de la ville de Gori (centre), doivent être démantelés ce matin. Des mouvements de camions militaires russes, transportant principalement du matériel, ont eu lieu hier à différents endroits des deux zones adjacentes. « Il y a pas mal de mouvements dans la zone proche de l’Ossétie du Sud, les Russes évacuent leur matériel lourd. Cela montre qu’ils partent progressivement », a indiqué en fin de matinée la porte-parole de la MSUE. Par ailleurs, des journalistes ont observé que les soldats russes retiraient des barrières en fil barbelé et des équipements d’au moins trois positions situées près de la ville de Zougdidi, proche de l’Abkhazie. Environ 15 camions militaires transportant du matériel et quatre véhicules blindés de transport de troupes ont traversé le pont Ingouri pour se rendre en Abkhazie. Le retrait des forces russes de ces territoires, sur les lignes antérieures au déclenchement du conflit avec la Géorgie, le 7 août, est prévu par l’accord de mise en œuvre du cessez-le-feu conclu entre Moscou et l’UE le 8 septembre. Selon le ministère géorgien de l’Intérieur, il restait, avant le début de la mission de l’UE, 800 soldats russes et 18 positions dans les zones adjacentes. Ces premiers mouvements de troupes surviennent deux jours après un attentat à la voiture piégée près de l’état-major des forces de maintien de la paix russes à Tskhinvali, « capitale » de l’Ossétie du Sud, qui a tué 11 soldats, dont le chef d’état-major de la force de paix russe. Le parquet général russe a mis en cause la Géorgie, une accusation démentie par Tbilissi qui avait vu dans cet attentat « une tactique pour retarder le retrait » des forces russes. La Russie a reconnu l’indépendance de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie le 26 août, et entend maintenir 3 800 soldats dans chacun de ces territoires.
Deux barrages, situés dans la zone adjacente à l’Ossétie du Sud, doivent être levés aujourd’hui.
Le retrait des forces russes de Géorgie, hors territoires séparatistes, semblait avoir débuté hier, avec le démantèlement d’un premier barrage près de l’Ossétie du Sud, conformément à l’accord qui prévoit le départ de tous les soldats d’ici au 10 octobre. «...