Trois questions à... Ziad Richa : Je suis satisfait des résultats enregistrés a Pékin

Ziad Richa a représenté le Liban dans la discipline du tir, catégorie skeet, lors des Jeux olympiques de Pékin, enregistrant un score de 111/125 et se classant 26e sur 41 participants au départ de l’épreuve. L’Orient-Le Jour : Êtes-vous satisfait de vos résultats aux JO 2008, sachant tout de même que vous aviez annoncé dans nos colonnes, avant votre départ pour Pékin, que vous visiez un score de 120/125 et une place dans les 10 premiers ? Ziad Richa : « Vu la difficulté de l’épreuve, le niveau des participants et mon manque d’expérience à ce stade de la compétition, car il faut tout de même signaler que les Jeux olympiques sont totalement différents et beaucoup plus impressionnants que les autres tournois internationaux, même les championnats du monde, oui, je suis pleinement satisfait de mon parcours. Je rappelle également que la compétition en elle-même était ardue, car la visibilité était assez mauvaise, et les plages de repos entre chaque série étaient trop courtes ; on parvenait à peine à reprendre nos esprits que la série suivante commençait. Pour ma part, j’étais 18e au classement avant la dernière série de la première journée, mais j’ai alors réalisé un score de 19/25, ce qui m’a définitivement ôté toute chance de bien figurer au classement général. D’ailleurs, à part les deux premiers, le score des participants dans l’ensemble était assez bas tant les conditions de la compétition étaient pénibles. Enfin, je voudrais ajouter que j’étais encombré par les problèmes d’intendance, qui sont d’habitude à la charge du staff administratif, comme les formalités d’enregistrement et toute la paperasse nécessaire… Or, comme je ne bénéficiais pas d’un administrateur à mes côtés, car on ne m’en n’avait pas prévu un au sein de la délégation, et que mon coach ne parle que la langue italienne, j’étais obligé de tout faire moi-même, ce qui a beaucoup nui a ma concentration. Mais, je vous le répète, je suis pleinement satisfait des résultats obtenus et de l’expérience acquise. Dorénavant, je saurai mieux me préparer pour les Jeux de 2012 à Londres. » O-J : Précisément, quels sont vos projets pour l’avenir ? Vous allez continuer la compétition de haut niveau ? Z. R. : « Plus que jamais. Je suis revenu de Pékin avec encore plus d’enthousiasme, tant le fait de côtoyer les grands champions, les légendes du sport en général, vous donne envie de rester au plus haut niveau. Je vais commencer prochainement ma préparation pour les Jeux méditerranéens qui auront lieu l’année prochaine a Pescara, en Italie, le championnat du monde de tir toutes catégories en 2010, et les épreuves de Coupe du monde en 2009 et 2011. Je vais essayer de participer à toutes ces compétitions, qui me serviront en fat de préparation pour mon objectif principal, les JO de Londres en 2012. Sur un même plan, je compte également me présenter aux élections pour la place de secrétaire général au sein de la Fédération libanaise de tir (poste que j’occupe d’ailleurs actuellement), qui se dérouleront le mois prochain. » O-J : Ziad Richa, une dernière question. À votre avis, à qui appartient l’avenir de ce sport au Liban ? En tant qu’officiel a la Fédération de tir, vous devez bien sûr suivre les performances des autres tireurs. Y a-t-il de futurs champions potentiels ? Z. R.: « Oui, bien sûr. Sans vouloir vexer personne dans le jeu des nominations, il y en a plein, mais je pense notamment à trois jeunes tireurs qui semblent se diriger vers un avenir plein de promesses : Eduardo Tomb et Ray Bassil dans la catégorie trap, et Jimmy Arab en skeet. Je suis convaincu qu’ils réaliseront plus tard d’excellentes performances. »