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Actualités - CHRONOLOGIE

SPECTACLE À L’Opéra de Pékin, en création mondiale « Marco Polo » de retour en Chine avec Pietragalla

Plus de sept siècles après avoir quitté la Chine, Marco Polo y est revenu dans une chorégraphie signée Marie-Claude Pietragalla, présentée en création mondiale samedi dernier à l’Opéra de Pékin. Le théâtre futuriste surnommé l’Œuf ou l’Ovni, près de la place Tiananmen, était comble pour ce spectacle également très moderne, mêlant images d’animation et musique électronique. La date, en pleine quinzaine des Jeux olympiques, n’avait pas été choisie au hasard. « Marco Polo est un héros, c’est un athlète », a assuré à l’AFP le couturier Pierre Cardin, natif de Vénétie comme le voyageur, qui a financé l’événement. Danseurs et compétiteurs sportifs se retrouvent dans le « langage du corps et le dépassement de soi », a de son côté estimé Mme Pietragalla, 45 ans, qui signait sa première création hors de France. En 1271, âgé de 17 ans, Marco Polo était parti de Venise vers l’Asie centrale et la Chine. Un périple d’un quart de siècle au cours duquel le jeune patricien a été marchand, ambassadeur, explorateur. « Ce spectacle s’inspire du Livre des merveilles (rédigé à partir des récits de Marco Polo). Ce n’est pas du tout une fresque historique. C’est un voyage poétique, un voyage imaginaire de Marco Polo (...) qui va traverser différents pays, différentes cultures », a dit encore Mme Pietragalla. « C’est une quête d’identité, c’est le symbole pour moi de la réunion de l’Occident avec l’Orient, c’est aussi un message d’amour universel » a ajouté la danseuse étoile, qui a créé en 2004 sa propre compagnie. Le personnage principal est interprété par Julien Derouault, compagnon à la scène comme à la ville de Marie-Claude Pietragalla. « À l’époque, c’était un voyage complètement extraordinaire : il fallait déjà plus de deux ans pour arriver en Chine », a-t-il affirmé à l’AFP. Sur les planches de l’Opéra de Pékin, Derouault est apparu couvert de bandages, blessé. Le double voyage qu’il entreprend – la route de la soie et la route vers soi – lui permet de guérir en se rapprochant de l’autre, incarnée par une mystérieuse « dame blanche », Pietragalla. Avec 18 danseurs, trois chanteurs (dont un Iranien et une Taïwanaise), la chorégraphe française mélange différents styles : classique, contemporain, hip-hop, capoiera (art martial pétri de danse originaire d’Afrique pratiqué par les esclaves du Brésil), acrobaties. Le parti pris très moderne s’affirme avec la musique (The Chemical Brothers) et les images d’animation projetées en arrière-plan, réalisées par la société qui a travaillé sur les films de Luc Besson. Après Pékin, Marco Polo ou le voyage imaginaire part en tournée en Chine. Il sera présenté en mars 2009 au Palais des Congrès de Paris. Sébastien BLANC (AFP)
Plus de sept siècles après avoir quitté la Chine, Marco Polo y est revenu dans une chorégraphie signée Marie-Claude Pietragalla, présentée en création mondiale samedi dernier à l’Opéra de Pékin.
Le théâtre futuriste surnommé l’Œuf ou l’Ovni, près de la place Tiananmen, était comble pour ce spectacle également très moderne, mêlant images d’animation et...