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Téhéran a noté des « similarités » entre sa position et l’offre des Six sur le nucléaire Des discussions irano-US sont « possibles dans un avenir proche », estime Ahmadinejad

Le président iranien a adopté un ton plus modéré à l’égard des États-Unis à quelques jours d’une rencontre cruciale sur nucléaire et alors que la réponse de Téhéran à l’offre des Occidentaux était divulguée. «Il est possible d’avoir dans un avenir proche des discussions avec les États-Unis sur différents sujets », a déclaré M. Ahmadinejad dans un entretien lundi soir avec la télévision d’État reproduit hier par l’agence IRNA. Selon lui, les éventuelles discussions (avec les États-Unis) « ne seront pas au niveau gouvernemental mais à d’autres niveaux. Si les États-Unis veulent des discussions avec l’Iran, cela doit avoir lieu dans des conditions justes ». M. Ahmadinejad a ajouté que dans les prochains mois « certaines choses vont se produire », jugeant qu’aucune puissance au monde ne pouvait ignorer l’Iran. « Quel que soit le parti politique qui sortira vainqueur de l’élection (présidentielle) aux États-Unis, il devra noter cela. Nous avons reçu de nombreux messages à cet égard », a-t-il dit. Les États-Unis ont rompu leurs relations diplomatiques avec l’Iran en 1980 après la prise en otages des diplomates de l’ambassade des États-Unis à Téhéran et les relations entre les deux pays restent très tendues à cause du programme nucléaire iranien. Ces dernières années, des diplomates des deux pays ont toutefois eu des discussions à propos de l’Afghanistan et de l’Irak. Les États-Unis, à l’instar des autres pays du groupe des Six (États-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne, Allemagne) en charge du dossier du nucléaire iranien, conditionnent néanmoins tout dialogue politique sur les relations bilatérales à la suspension de l’enrichissement d’uranium par l’Iran. Une condition régulièrement rejetée par l’Iran, et hier encore par le président Ahmadinejad. Il a toutefois affirmé que le négociateur nucléaire iranien Saïd Jalili et le chef de la diplomatie de l’Union européenne Javier Solana discuteront des conditions de futures négociations sur le nucléaire lors de leur rencontre prévue samedi à Genève. « Le cadre et le calendrier des discussions » seront évoqués « pour (permettre d’) entrer dans les négociations formelles », a déclaré le président iranien. Mi-juin, les six puissances impliquées dans le dossier nucléaire iranien avaient soumis à Téhéran, par l’intermédiaire de M. Solana, un ensemble de propositions. Celles-ci ont pour but le lancement de négociations sur des thèmes allant de l’énergie nucléaire à la politique, en passant par l’économie et un partenariat énergétique, moyennant des garanties sur l’arrêt par l’Iran de toute activité d’enrichissement d’uranium. Hier, le contenu de la réponse iranienne, rendue la semaine dernière, a été publié sur le site Internet de l’hebdomadaire français Le Nouvel Observateur. Il a été confirmé comme authentique par une source diplomatique européenne à Bruxelles. L’Iran considère qu’il existe des « similarités » entre sa position et celle des Occidentaux sur le dossier nucléaire pouvant « servir de base à des négociations globales », selon la réponse de Téhéran, une lettre datée du 4 juillet du chef de la diplomatie iranienne Manouchehr Mottaki. Ce dernier souligne toutefois, dans cette lettre de trois pages, que son pays « n’a pas l’intention de changer de voie ». M. Mottaki ne fait en outre pas mention de la question de l’enrichissement de l’uranium, au cœur des divergences entre son pays et les Occidentaux. M. Mottaki mentionne aussi les « efforts réussis (de l’Iran) pour consolider l’autorité des peuples et la sécurité dans la région, particulièrement en Irak et en Afghanistan, et pour promouvoir la justice et la fraternité dans le monde ». Téhéran est accusé par des responsables américains d’actions de déstabilisation et d’entretenir la violence en acheminant des armes dans ces deux pays. Riyad serait prêt à acheter des armes à Moscou contre un geste sur l’Iran Le secrétaire général du Conseil de sécurité national saoudien, le prince Bandar ben Sultan, en visite lundi à Moscou, a « concrétisé des propositions » que Riyad avait faites en février « promettant à la Russie des contrats alléchants (pour l’achat d’armes) si celle-ci réduit sa coopération avec Téhéran », écrivait hier le quotidien des affaires russes Kommersant, citant des sources diplomatiques. En février, l’Arabie saoudite s’était montrée intéressée par l’achat « d’une centaine de blindés BMP-3 pour près de 200 millions de dollars, quelque 150 chars T-90C pour 600 millions de dollars et plus de 160 hélicoptères Mi-17, Mi-35 et Mi 26 pour environ 1,6 milliard de dollars », selon Kommersant. « Ces derniers temps, Riyad s’intéresse surtout à l’achat de chars et d’hélicoptères » russes, poursuit le quotidien. Le porte-parole du Premier ministre russe Vladimir Poutine, Dmitri Peskov, a démenti auprès de l’AFP tout lien entre le dossier nucléaire iranien et un contrat de ventes d’armes. M. Peskov a toutefois confirmé qu’« un contrat concernant l’intention de l’Arabie saoudite de coopérer avec la Russie dans le domaine militaire et technique a bien été signé à Moscou », tout en refusant de préciser le contenu de ce « dossier sensible ». L’Occident compte en partie sur la Russie, qui maintient une relation privilégiée avec Téhéran, pour tenter d’infléchir la position de l’Iran, soupçonné de poursuivre un programme nucléaire à des fins militaires. L’Arabie saoudite relâche huit chiites bahreïnis détenus depuis février L’Arabie saoudite a relâché huit chiites bahreïnis détenus depuis février sans inculpation à la suite d’une incursion dans une zone militaire, ont rapporté hier les médias saoudiens. Selon des médias saoudiens, les Bahreïnis surpris en février près d’installations militaires dans le désert étaient soupçonnés d’espionnage. Ils ont affirmé être des touristes et s’être égarés, dit-on de même source. Le ministre bahreïni des Affaires étrangères avait déclaré la semaine dernière à la chaîne de télévision al-Jazira que si aucune charge n’était retenue contre eux, ils devaient être relâchés. Bahreïn et l’Arabie saoudite entretiennent des liens étroits. Mais l’Arabie saoudite s’inquiète de la présence à Bahreïn d’une importante communauté chiite. Conférence interreligieuse : l’Arabie entend faire preuve d’ouverture La conférence interreligieuse qui s’ouvre aujourd’hui en Espagne donnera à l’Arabie saoudite l’occasion de proclamer son « ouverture » et sa volonté de coopérer avec la communauté internationale, a déclaré hier un organisateur saoudien. Le roi Abdallah ouvrira la conférence de trois jours après avoir obtenu le mois dernier à La Mecque l’appui de religieux sunnites et chiites quant à la poursuite dans cette voie. « L’Arabie saoudite, sur le sol de laquelle le message universel de l’islam a été lancé, affirme au monde entier son ouverture et sa coopération avec la communauté mondiale », a déclaré Abdallah al-Tourki, chef de la Ligue islamique mondiale qui supervise la conférence. Signe d’une possible opposition de certains responsables religieux, un participant déjà présent à Madrid a déclaré que le mot « religieux » avait été retiré du titre officiel de la conférence et que jusqu’à présent aucun haut responsable religieux saoudien n’était encore arrivé.
Le président iranien a adopté un ton plus modéré à l’égard des États-Unis à quelques jours d’une rencontre cruciale sur nucléaire et alors que la réponse de Téhéran à l’offre des Occidentaux était divulguée.
«Il est possible d’avoir dans un avenir proche des discussions avec les États-Unis sur différents sujets », a déclaré M. Ahmadinejad dans un...