Bkerké Il faut s’attaquer aux véritables problèmes, « loin des rodomontades et des héroïsmes fictifs », affirme le Conseil des évêques maronites

«La lenteur dans la formation du gouvernement, après la lenteur mise à élire le président de la République, n’est pas bon signe », a affirmé hier le Conseil des évêques maronites réuni à Bkerké sous la présidence du patriarche, le cardinal Nasrallah Sfeir, qui a réclamé aux dirigeants de s’attaquer aux véritables problèmes des Libanais, « loin des rodomontades et des héroïsmes fictifs ». Voici le texte intégral du communiqué des évêques : « 1- L’intérêt du Liban et de tous les Libanais doit être au-dessus des considérations particulières des différentes fractions politiques. Autrement, la patrie même perdra toute valeur, d’autant qu’une majorité des Libanais vit en dessous du seuil de pauvreté, ce qui a poussé beaucoup d’entre eux à émigrer. Le niveau éthique du discours politique a beaucoup baissé, et la plupart des Libanais s’en détournent, au bénéfice d’autres Libanais qui s’adressent les uns aux autres avec respect et au moyen d’arguments précis, ce qui favorise l’entente, loin du langage méprisant et vulgaire de certains, et du réveil des souvenirs scabreux.- « 2- Ce qui doit être au centre des débats, ce sont les problèmes auxquels le peuple fait face, loin des rodomontades et des victoires fictives. Les maux du Liban sont connus. Nos dirigeants doivent faire l’impossible pour relever les défis qui se dressent devant la population, qui ne trouve comme échappatoire que l’émigration proche ou lointaine. « 3- La hausse des prix de produits de première nécessité doit pousser les dirigeants à trouver des solutions à un problème qui se généralise, en particulier pour les pauvres qui n’ont même pas de revenu limité et vivent au jour le jour, avec les moyens du bord. « 4- Les vacances d’été commencent en juillet. Nous espérons que les vacanciers continueront d’affluer, en dépit d’un climat général que nous aurions souhaité meilleur. Nous espérons que les Libanais feront honneur à leurs traditions d’hospitalité à l’égard de tous ceux qui viendront cet été pour jouir du climat, de la pureté de l’air et de la fraîcheur de l’eau. »