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SPRING FESTIVAL - « Meiroun 48 » au théâtre Tournesol Amal Kaawash dessine ses rêves de retour…

Dans le cadre du Festival du printemps (organisé par l’Association Shams et Culture ressource) et en commémoration du 60e anniversaire de la Nakba, une exposition touchante, intitulée Meiroun 48, se tient jusqu’au 31 mai dans le hall du théâtre Tournesol (rond-point Tayyouné). Il s’agit des dessins et caricatures d’une jeune Palestinienne, Amal Kaawash, qui exprime, au moyen d’un personnage qui lui ressemble et qu’elle a baptisé Meiroun, sa nostalgie de sa terre-mère. La dessinatrice, née au Liban en 1981, a en effet mis dans son « avatar sur papier » tous les sentiments qui l’animent vis-à-vis de Meiroun, un village en Palestine, berceau de sa famille. Car sans avoir jamais connu personnellement son pays d’origine, Amal Kaawash en ressent le manque. L’appel profond. C’est ce qui ressort de la cinquantaine de dessins et caricatures, majoritairement sans commentaires, qui représentent une Meiroun, silhouette féminine et juvénile qui, de situations quotidiennes en scènes irréelles, promène son spleen, ses chagrins, ses rêves et ses espoirs. Des dessins, en tracé fin, nimbés d’une poésie diffuse. Souvent mélancoliques, comme lorsque Meiroun, entourée d’une série de croissants de lune brisés à ses pieds, tente de décrocher une énième fois cet astre des désirs impossibles ! Parfois plus mordants, à l’image de cette Meiroun nettoyant ses vitres et effaçant du coup l’avion de guerre israélien qui apparaît à travers sa fenêtre. Ou encore un dessin, qui lui a valu le prix du concours de caricature de Nagi el-Ali, montrant une fille devant son ordinateur s’exclamant « J’ai vu Ramallah », en pointant son curseur sur… Google Earth. Restreint au cadre de l’écran télévision, à celui de l’écran de l’ordinateur ou encore de la page blanche, le rapport de la dessinatrice avec sa Palestine natale est retranscrit dans ses sketchs en lignes et barres limitatives. Des cloisons symboliques des restrictions et des prohibitions qui, à cause de son statut de réfugiée, entravent sa vie et ses ambitions. Collaboratrice du journal as-Safir (section jeunesse), Amal Kaawash, qui est titulaire d’un diplôme de biologie de l’Université arabe, enseigne aujourd’hui la biologie et le dessin. Cet accrochage, le premier consacré à ses œuvres, est, pour elle, « un pas hors des limites du cadre imposé », dit-elle, la voix vibrante d’espoir. Zéna ZALZAL
Dans le cadre du Festival du printemps (organisé par l’Association Shams et Culture ressource) et en commémoration du 60e anniversaire de la Nakba, une exposition touchante, intitulée Meiroun 48, se tient jusqu’au 31 mai dans le hall du théâtre Tournesol (rond-point Tayyouné).
Il s’agit des dessins et caricatures d’une jeune Palestinienne, Amal Kaawash, qui exprime, au...