Aoun : Une victoire pour le Liban qui a replacé le train sur la bonne voie

Le chef du Courant patriotique libre, le général Michel Aoun, a estimé hier que l’occupation de Beyrouth-Ouest pat le Hezbollah et le mouvement Amal constitue « une victoire pour le Liban », soulignant que les événements d’hier ont « replacé le train sur la bonne voie ». « Aujourd’hui (hier) est une victoire pour le Liban et non pas (une victoire) d’une partie sur une autre. C’est une victoire dans le sens d’un retour au pacte national, au rééquilibrage entre les composantes de la société libanaise. Cet équilibre était rompu, ce qui avait provoqué des problèmes politiques, des interférences internationales et une atteinte à la stabilité. La crise dure depuis plus de deux ans et demi. Je me suis adressé par le passé aux pays étrangers et au Conseil de sécurité et je les avais prévenus que nous nous orientons vers une situation de confrontation. J’ai adressé une note à Ban Ki-moon et aux membres du Conseil de sécurité. Mais malheureusement, nous n’avons pas trouvé d’échos pour résoudre le problème. Je me suis adressé aux Libanais à plusieurs reprises pour leur dire de ne pas se procurer des armes car elles ne serviraient à rien. » Et le général Aoun d’ajouter : « Face à cette insouciance manifestée par le gouvernement depuis le début du sit-in de 2006, nous leur disions de ne pas se comporter de cette façon à l’égard du Liban. Nous leur disions (à la communauté internationale) de ne pas appuyer d’une manière démesurée un pouvoir dont la dimension n’est pas à la mesure du Liban, mais d’une petite partie du Liban. Je leur disais de ne pas soutenir un pouvoir qui a marginalisé deux grandes communautés. Aujourd’hui, nous reprendrons notre vie normale, nos routes et notre ville seront sûres. Nous envisagerons le passé récent pour découvrir les crimes qui ont été commis au Liban. Nous envisageons l’avenir pour construire le Liban. Ces événements ont replacé le train sur la bonne voie. » Et de conclure : « Je voudrais tranquilliser les gens sur le fait que nul n’est menacé d’oppression. Mais ceux qui ont outrepassé leurs prérogatives, au niveau des responsables et non pas au niveau du peuple, sont susceptibles de se voir réclamer des comptes politiques. J’espère que cette journée (hier) s’achèvera sans que des rues restent fermées. J’espère que nous lèverons le sit-in dans le centre-ville et au Sérail en même temps. »