Exposition - Bien que les marchés émergents soutiennent la demande Le secteur du luxe risque de souffrir du ralentissement économique mondial

Le secteur des montres et de la joaillerie risque de souffrir cette année du ralentissement économique attendu en raison de la crise des crédits hypothécaires à risque, a estimé hier Jacques Duchêne, président de l’exposition « Baselworld » qui ouvre ses portes aujourd’hui. La crise des « subprimes » « a déjà des répercussions sur nos économies et va générer des problèmes d’une rare complexité », a indiqué M. Duchêne. « La situation actuelle (...) pourrait devenir délicate », notamment en raison de l’allongement des délais de production et de la raréfaction de la main-d’œuvre, a-t-il poursuivi. « Si nous pouvons nous attendre à quelques difficultés avec le marché américain, les marchés émergents par contre sont bien présents et continueront à bien fonctionner (...) raison pour laquelle nous pouvons rester optimistes pour 2008 », selon le président. Les exportations horlogères helvétiques ont poursuivi en février leur forte progression, avec une hausse de 18,3 % à 1,3 milliard de francs suisses. En 2007, les exportations suisses ont crû de 16,2 % à 15,96 milliards de francs suisses, avec une demande particulièrement soutenue de Hong Kong. Le numéro un mondial de l’horlogerie, le groupe suisse Swatch, a annoncé en mars dernier s’attendre à une année 2008 positive malgré l’impact de la hausse des prix des matières premières et des variations des taux de change. En France, qui compte des poids lourds du luxe comme les groupes LVMH et PPR, les exportations horlogères ont atteint 972 millions d’euros, en hausse de 16 % sur un an, selon la Chambre française de l’horlogerie et des microtechniques (CFHM). Le plus grand Salon mondial de l’horlogerie et de la bijouterie ouvre ses portes aujourd’hui à Bâle pour sept jours, avec plus de 2 000 exposants et quelque 100 000 visiteurs attendus.