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Actualités - CHRONOLOGIE

Séminaire Salamé : La BDL a une immunité que ne possède aucune autre Banque centrale

Le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, a affirmé hier que la priorité actuelle est de préserver les réserves monétaires et un taux de croissance acceptable de la base des dépôts. Le patron de la BDL a réfuté le fait que la libéralisation de la livre libanaise pourrait régler le problème de l’endettement public, affirmant qu’une telle mesure entraînerait une hausse de la structure des taux d’intérêt et une récession économique. Lors de l’ouverture d’un forum économique sur le thème « L’immunisation de l’économie libanaise » organisé par la société Confex International, Riad Salamé s’est prononcé contre une augmentation des salaires. Il a estimé que le règlement de la crise actuelle passe par la croissance économique, les investissements et l’amélioration de la productivité de l’économie nationale. C’est cela qui « entraînera des créations d’emplois et augmentera le pouvoir d’achat, et non la hausse des salaires » a-t-il affirmé. Riad Salamé a défendu ardemment le principe de la préservation de la confiance du public à travers la protection des dépôts de la clientèle. Répondant à une question au sujet de la crise internationale, il a dit s’attendre à des fluctuations aiguës des taux d’intérêt, précisant toutefois que la Banque du Liban prendrait les précautions nécessaires à cet égard. Il s’est félicité des transferts de fonds vers le Liban, ce qui permet une flexibilité au niveau du refinancement de la dette publique. Dans ce contexte, le gouverneur de la Banque centrale a indiqué que les autorités avaient réussi à renouveler des échéances pour un montant de trois milliards de dollars. Cela a détendu le marché qui appréhendait les échéances financières de l’État en 2008, dont il ne reste qu’environ un milliard de dollars qui seront bientôt renouvelés, a-t-il ajouté. « La BDL ne craint pas le recul de la valeur du billet vert. Ses réserves sont réparties entre plusieurs devises, sans parler des réserves en or dont la valeur a augmenté plus que la baisse de celle du dollar », a-t-il affirmé, en indiquant que le bilan de la BDL était équivalent au PIB, ce qui lui donne une « immunité que ne possède aucune autre Banque centrale ». D’autre part, au cours de plusieurs autres ateliers de travail, de nombreuses personnalités sont intervenues, notamment le président de la CCIAB, Ghazi Koraytem, le président de l’Association des industriels, Fady Abboud, le président de l’Association des commerçants de Beyrouth, Nadim Assi, le président du RDCL, Camille Menassa, ainsi que le président exécutif de Sannine Zenith, Marwan Iskandar, le PDG de FFA Private Bank, Jean Riachi, et le PDG de THG, Talal Makdessi. Ce dernier a notamment souligné que près de 540 000 Libanais vivent dans le Golfe et transfèrent chaque année environ 5 milliards de dollars au Liban. Mais en 2008, ce montant risque de baisser à 4 milliards en raison de l’inflation galopante dans cette région, ce qui se répercutera par une baisse du pouvoir d’achat au Liban, a-t-il conclu.
Le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, a affirmé hier que la priorité actuelle est de préserver les réserves monétaires et un taux de croissance acceptable de la base des dépôts.
Le patron de la BDL a réfuté le fait que la libéralisation de la livre libanaise pourrait régler le problème de l’endettement public, affirmant qu’une telle mesure entraînerait...