Changes et Bourses Fermeture de la Bourse de Beyrouth Jean-Paul MOUBARAK

En raison de la troisième commémoration de la mort de Rafic Hariri, la Bourse de Beyrouth a fermé ses portes. Les clôtures sont donc celles parues dans notre édition du mercredi 13 février 2008. Des clôtures sur fond d’inquiétudes économiques à l’international Les Bourses européennes ont clôturé en ordre dispersé hier, les marchés restant nerveux et volatils en dépit de résultats d’entreprises encourageants et d’indicateurs économiques meilleurs que prévu. La plupart des places européennes ont évolué dans le vert l’essentiel de la séance mais la baisse de Wall Street a retourné la tendance de certains indices. Les propos du président de la Fed, Ben Bernanke, devant le Sénat américain ont déprimé les marchés. Il a dit s’attendre à de nouvelles dépréciations d’actifs de la part des banques aux États-Unis, tout en excluant un risque d’insolvabilité. Pourtant, des signaux positifs ont été relevés pour l’économie américaine avec une stabilisation du marché du travail. Suite aux déclarations de Bernanke, la Bourse de New York a accru ses pertes. Mais selon un analyste, les investisseurs ont trouvé dans les propos de M. Bernanke, ainsi que dans les tensions géopolitiques accrues entre le Hezbollah et Israël « des excuses pour prendre des bénéfices après trois séances de forte progression ». Les valeurs financières ont subi principalement le contrecoup du discours de Bernanke avec la chute de Merrill Lunch de 1,69 %, de Lehman Brothers de 2,31 % et de JP Morgan Chase de 2,63 %. Le dollar a continué de céder du terrain à l’euro jeudi, dans un marché anticipant une baisse supplémentaire des taux d’intérêt aux États-Unis, après le témoignage du président de la Fed. Ces propos ont été interprétés par les cambistes comme ouvrant la voie à une nouvelle baisse de taux d’intérêt américains, alors que le rendement des placements est déjà défavorable au dollar par rapport à l’euro en raison d’un loyer de l’argent plus élevé en zone euro qu’outre-Atlantique. Les analystes de la Société Générale ont même pronostiqué que le taux directeur de la Fed pourra atteindre d’ici à juin 2 %.