CONCERT « Beirut A-Live » ce soir au Basement à Saïfi à partir de 21h30

C’est sous l’initiative et l’impulsion de Zeid Hamdane et Jad Souhaid que sera lancé ce soir un rendez-vous de musique « Live ». Ce mensuel de la scène alternative aura lieu dans l’espace du Basement, avec un objectif : « Rappeler aux gens qu’il y a une scène artistique en mouvement qui évolue et qui a envie de s’exprimer. » « Beyrouth est bien vivant ! » clame et confirme l’affiche de l’événement. Une revendication, comme un rappel, adressée aux nombreux détracteurs et assassins qui tentent de tuer la ville et le pays un peu plus chaque jour, depuis 2006. Ce cri du cœur sorti des tripes de Zeid Hamdane et son complice Jad Souhaid survient après deux années difficiles où, précise le premier, « la scène s’est affaissée et les nombreux concerts prévus reportés pour cause d’attentats et autres problèmes sécuritaires ». La scène « underground » très familière à Zeid (Lumi, les Soap Kills, Scrambled Eggs)... puisqu’il l’a suivie et a contribué en grande partie à son émergence, a été, peu à peu, remplacée par une « seconde couche encore très fragile et méconnue, précise le musicien. Certains projets sont en voie de maturation, d’autres sont déjà prêts. Nous avons pensé éplucher la scène en dénichant les talents et en organisant un rendez-vous mensuel pour faire un état des lieux et se rafraîchir l’esprit musical. » Ce rendez-vous, qui est « fait pour durer », espèrent les organisateurs, va également permettre de découvrir des « sons plus osés ». Au programme Chaque soirée a prévu de présenter trois artistes différents et un DJ, avec des plateaux musicaux de 20 à 30 minutes chacun. « Il y aura à chaque fois un musicien expérimental, précise Zeid Hamdane, un artiste émergent qui va sortir un disque et, enfin, un artiste ou groupe confirmé. Un DJ, en fin de soirée, va se charger de calmer les clubbeurs ! » Le programme de ce soir sera comme suit : Doshka, artiste libanais, qui a commencé par 4 ans de conservatoire avant de se diriger vers une musique « death metal », où le « growning » (comprendre grognement), manière de chanter et de souffler, est de rigueur. Massif, imposant, Doshka, qui prétend s’appeler ainsi parce que ses amis lui ont trouvé ce prénom, possède une impressionnante technique de chant et un côté brut qui le singularisent. Il chantera seul sur un plateau électronique, en arabe. Il sera suivi par Katibe5, un groupe de hip-hop libano-palestinien vivant dans le camp de Bourj Brajneh. « Ils ont commencé à faire parler d’eux pendant la guerre de juillet 2006 et celle de Nahr el-Bared. Ce style de musique est encore très peu exploité au Liban... » Le jeune groupe de punk rock 3Arab (trois mois à peine qu’il existe), constitué de Zeid Hamdane, Roland Naddaf et Tarek Hann, fera connaître sa musique « sèche, voire violente, dansante, un peu pop, entre ska, rock et reggea ». Enfin, le DJ Xander viendra clôturer ce premier événement, en attendant le rendez-vous suivant, prévu le 21 février prochain. Avec, au programme, Mia, Ziad Saad, RGB et DJ Panic. Pour plus d’informations, connectez-vous sur le site lebaneseunderground.com. Zeid Hamdane y a concocté les images et le son. Carla HENOUD