Changes et Bourses Timides mouvements à la Bourse de Beyrouth Jean-Paul MOUBARAK

Les investisseurs restent sur leur garde en attendant l’issue de la crise politique. Après les forts mouvements des derniers jours et la baisse qui s’en est suivie, ils préfèrent attendre pour voir dans quelle direction va aller le pays. Solidere continue à combler ses pertes de mardi avec de faibles hausses, 0,62 % à 24,24 $ pour les actions A et 0,29 % à 24,07 $ pour les actions B. Le département des bancaires a connu des clôtures mitigées. La Bank of Beirut a perdu de son aura en laissant 0,44 % à 13,34 $. Les actions préférentielles de la Byblos Bank ont connu le même sort avec une perte de 1,63 % à 2,40 % alors que les actions ordinaires prenaient 0,42 % à 2,36 $. Les certificats GDR de la Bank Audi ont repris de l’élan avec une clôture à 77,60 $ (+1,30 $) et ceux de la BLOM Bank ont gagné 1,27 % à 95,20 $. Le grand gagnant de la journée d’hier a été le cimentier Holcim dont les actions ont atteint 21,13 $ (+5,38 %), compensant ainsi les lourdes pertes des journées précédentes. Ainsi, l’indice BLOM a clôturé en hausse de 0,499 % (ou 7,70 points) à 1 549,18 points sur 462 650 actions négociées à 8 548 654 $, après une fluctuation entre 1 541,48 points et 1 557,34 points. Sur le marché des changes, le dollar a fluctué entre 1 513 LL et 1 513,50 LL, gardant sa stabilité à 1 507,50 LL à la clôture. Les taux directeurs pèsent sur les marchés internationaux Les Bourses européennes ont terminé de façon mitigée, Londres ne profitant pas de l’abaissement par la BoE de son taux directeur, tandis que plusieurs places de la zone euro ont clôturé en hausse malgré le statu quo de la BCE. Wall Street a fini en hausse, soutenue par les valeurs bancaires (JP Morgan à +1,87 %, Merril Lynch à +0,57 % et Citigroup à +0,27 %). L’euro a retrouvé un peu de vigueur hier face au dollar, tirant parti des propos fermes sur l’inflation du président de la BCE, qui éloigne davantage l’idée d’une baisse des taux d’intérêt de la zone euro dans l’avenir. À l’opposé de la Fed, la BCE est inflexible. Par conséquent, le différentiel de taux d’intérêt entre les deux zones économiques se réduit au bénéfice de l’euro.