Changes et Bourses Euphorie passagère à la Bourse de Beyrouth Jean-Paul MOUBARAK

Après des clôtures en très forte hausse en fin de semaine dernière et lundi, la Bourse de Beyrouth a chuté hier. Les investisseurs ont dû remarquer que la crise politique s’est envenimée au sujet de la présidentielle, ce qui a engendré des craintes et des reprises de position. Solidere a été la première victime de ce renversement de situation avec des clôtures à 23,52 $ (-5,12 %) pour les actions A et 23,36 $ (-5,15 %) pour les actions B. Les bancaires ont été un peu moins lésées par cet état de choses. En effet, les actions ordinaires de la Bank of Beirut ont continué sur leur lancée en grimpant à 13,40 $ (+1,13 %) et les prioritaires de la Byblos Bank ont pris 0,41 % à 2,44 $. En revanche, les actions ordinaires de cette même banque ont chuté de 4,11 % à 2,33 $. Les certificats GDR de la Bank Audi sont tombés de 6,14 % à 74,80 $ et ceux de la BLOM Bank de 3,65 % à 92,35 $. Aux industrielles, les actions des Ciments Blancs Bearer ont gardé leur stabilité à 1,80 $, alors que les actions du cimentier Holcim perdaient 4,43 % à 20,71 $. Suite à ce courant majoritaire de baisses, l’indice BLOM a chuté de 47,97 points ou 3,05 % à 1 524,86 points sur 484 989 actions négociées à 9 734 671 $. Sur le marché des changes, le dollar a été clôturé au prix moyen de 1 507,50 LL après que la BDL l’eut offert entre 1 501 LL et 1 516 LL. Poursuite des baisses à l’international Le mouvement de baisses à l’international s’est poursuivi. Les Bourses européennes ont été entraînées par les actions des banques alors que les tensions sur le marché monétaire, surtout au Royaume-Uni où le taux d’intérêt interbancaire a touché des sommets, ont de nouveau inquiété. La Bourse de New York est restée en léger repli, les valeurs financières pâtissant une nouvelle fois des inquiétudes économiques. Selon les analystes, le marché est encore en train de digérer les gains de la semaine dernière, ce qui génère quelques ventes. L’euro est monté légèrement face au dollar hier, certains économistes croyant à une prochaine désindexation des monnaies des pays du Golfe à la devise américaine, tandis que la Banque du Canada a abaissé ses taux d’intérêt.