La visite de Kouchner n’ayant pas laissé un espoir au dénouement de la crise politique, les investisseurs n’ont pas réagi à la Bourse qui a chuté sur tous les fronts. Solidere, après avoir connu des hausses à plus de 19 $ cette semaine, est retombée à 18,78 $ pour les deux catégories d’actions, les actions A perdant 1,36 % et les actions B 1,52 %. Les bancaires ont été sanctionnées, notamment avec la chute des actions ordinaires de la Byblos Bank de 4,30 % à 2 $. Les certificats GDR de la BLOM Bank ont clôturé à 90,10 $ (-0,98 %) et ceux de la Bank Audi à 74,55 $ (-073 %). En revanche, les actions ordinaires de la Bank of Beirut ont été le moins sanctionnées avec une légère baisse de 0,39 % à 12,75 $. La seule valeur à réchapper à cette vague de baisses a été les actions Rymco qui sont restées stables à 1,10 $ alors que les actions Holcim lâchaient 2,13 % à 19,23 $. Par conséquent, l’indice BLOM a clôturé en baisse de 12,68 points ou 0,912 % à 1 377,95 points après avoir atteint un plus haut à 1 390,94 points et un plus bas à 1 377,13 points sur 164 308 actions traitées d’une valeur de 2 799 194 $. Sur le marché des changes, le dollar s’est maintenu à 1 507,50 LL, les banques l’ayant négocié entre 1 514 LL et 1 514,50 LL. Les Bourses internationales sur une note contrastée Les Bourses européennes ont terminé en baisse hier, avec la résurgence des inquiétudes sur la crise des crédits immobiliers à risque, les valeurs bancaires se retrouvant de nouveau en première ligne (Dexia à -7,36 %, Natixis à -6,06 %). Par contre, Wall Street a rebondi dans une séance fluctuante au cours de laquelle les investisseurs ont recherché les bonnes affaires. L’euro a gagné du terrain hier face au dollar. Sur la semaine, il a varié entre 1,4520 $ et 1,4720 $. Le billet vert s’est donc raffermi après son plus bas contre l’euro vendredi dernier. La crise financière n’a pas fini de faire des dégâts sur les marchés et les investisseurs ont tourné le dos aux placements dits à risque. C’est pourquoi le dollar considéré comme une valeur refuge a trouvé des acheteurs. C’est aussi la raison pour laquelle le yen a préservé une bonne partie de ses gains amassés récemment. Jean-Paul MOUBARAK