Le Parlement géorgien a approuvé hier la levée dès aujourd’hui de l’état d’urgence décrété par le président Mikhaïl Saakachvili, alors que Moscou a rejeté en bloc les accusations d’espionnage portées par la Géorgie, dignes de « fantasmes » tirés d’un film de James Bond. Au total, 153 députés ont voté la levée de cette mesure d’exception qui impose la censure des médias et l’interdiction des grèves et manifestations. Deux députés ont voté contre sa levée. La réaction de Moscou ne s’est pas fait attendre, la diplomatie russe s’est fendue d’un long communiqué où pointe l’agacement et l’ironie des autorités. « Malheureusement, une impression se confirme : l’élection anticipée a été conçue comme une farce évidente visant pour les dirigeants actuels à conserver le pouvoir entre leurs mains », dit le ministère russe des Affaires étrangères. Moscou dénonce aussi le choix de la date du 5 janvier, en pleines fêtes de fin d’année (Noël est fêté le 7 janvier en Géorgie, comme en Russie), « donnant le champ libre pour les fraudes » en raison de la faible mobilisation des électeurs.