Résister au terrorisme

Après l’assassinat du regretté député Antoine Ghanem, à quelques jours de l’élection du prochain président de la République, de nombreux points de réflexion s’imposent. D’abord, il devient de plus en plus essentiel de ne pas céder au terrorisme entretenu par les ennemis du Liban. Et cela, en insistant pour que l’élection présidentielle ait bien lieu le 25 septembre, comme prévu par la Constitution libanaise. Nous ajoutons : si ce n’est au Liban cette élection pourrait avoir lieu n’importe où ailleurs dans le monde, au siège de l’Organisation des Nations unies, par exemple. Quant aux politiciens qui ont œuvré à l’adoption du Syria Accountability Act et ont viré par la suite au Syria Act en exhibant des dossiers anciens et périmés, l’observateur impartial ne peut que leur conseiller ainsi qu’à leurs partisans de retrouver leur parcours initial. De plus, après des années de résistance sur les plans militaire, social, politique et démocratique, il est important, malgré toutes les menaces, de ne pas céder. Quant au parti Kataëb, qui a donné à la cause nationale 10 000 martyrs et des centaines de handicapés, ainsi que le président élu Béchir Gemayel, Amine Assouad, Manuel Gemayel, Pierre Amine Gemayel, il n’a d’autre choix que de poursuivre dans cette voie pour rebâtir la nation et un État moderne. Sinon, si le Liban devait demeurer encore trente ans dans le collimateur de ses ennemis de tout bord, la seule solution, pour lui, serait peut-être de penser à une fédération dans le cadre de ses 10 452 kilomètres carrés, à l’exemple de la Suisse. Gaby J. CHAMI