La réputation de la piste Rhône-Alpes n'est pas encore aussi établie que celle de la Face de Bellevarde, qui accueillera les épreuves masculines, mais les skieuses qui ont participé lundi à la séance de ski libre ont toutes souligné sa difficulté.
« Le haut n'est pas trop exigeant mais après, ça devient vraiment compliqué », a expliqué l'Américaine Lindsey Vonn, qui occupe la tête du classement général de la Coupe du monde et fait figure de favorite.
« C'est très tournant avec beaucoup de changements de pente et de rythme. C'est un super challenge. »
Lara Gut, qui a remporté en décembre sa première victoire en Coupe du monde lors du super-G à Saint-Moritz, aime beaucoup aussi.
« Elle est super, a déclaré la Suissesse de 17 ans. Il n'y a pas de plat, elle est très technique avec des beaux virages. Elle est très dure, très technique, très pentue, tout ce que j'aime. Évidemment, plus c'est glacé, mieux c'est. »
Nadia Fanchini, en tête de la Coupe du monde de la spécialité, apprécie également la piste Rhône-Alpes.
« C'est une bonne piste, dure, rapide, a dit l'Italienne. C'est un léger avantage psychologique d'être en tête de la Coupe du monde, mais il faudra que je fasse le maximum sur une piste qui est très dure mais qui me convient bien. »
Un gros cœur et de la tactique
Même si Solaise a été le premier versant utilisé pour le ski alpin à Val-d'Isère, il n'a plus été fréquenté par l'élite internationale depuis la fin des années 1960.
Des championnats de France y ont eu lieu en 2007 et les sorties de piste s'étaient multipliées dans la descente femmes. Chez les hommes, David Poisson s'était envolé sur la bosse à Firmin, rabotée depuis.
Le haut du tracé est plutôt glissant puis, dès l'entrée en forêt, la pente se raidit et les virages s'enchaînent.
« C'est technique, ce n'est pas le profil de piste qu'on a l'habitude de voir chez les filles. Du départ jusqu'à la fin, il y a beaucoup de pente, c'est soutenu, il y a des virages assez fermés, c'est hyper intéressant. Pour un événement particulier, une piste particulière, ça change », a commenté Ingrid Jacquemod, qui évolue sur cette piste depuis son enfance.
« Il faudra un gros cœur, une bonne technique, car il y a beaucoup de pente et il va falloir jouer assez tactique sur certaines lignes, mais surtout de l'engagement, de la détermination. Comme d'habitude en super-G, il faudra jouer avec l'instinct, oser prendre des risques », a-t-elle poursuivi.
La skieuse de Val-d'Isère espère profiter de sa connaissance du terrain, mais ne s'attend pas à des résultats entièrement surprenants mardi :
« Je ne pense pas que ça change grand-chose sur la hiérarchie mondiale car les meilleures, elles sont bonnes sur tous les terrains. »