Harb : Réunion imminente du 14 Mars pour désigner son candidat

Député du Batroun, Boutros Harb, a affirmé hier au cours d’une intervention télévisée accordée à la chaîne de télévision LBC qu’il était « inadmissible d’insérer le nom du commandant en chef de l’armée, Michel Sleimane, dans l’équation politique, surtout à l’aune des circonstances actuelles ». M. Harb a indiqué que les forces du 14 Mars allaient « se réunir incessamment » pour convenir du nom du candidat de l’alliance à la présidence de la République. Il a de plus ajouté que ce choix dépendait aussi « de l’avis des partenaires non chrétiens du 14 Mars », rappelant qu’un accord « préalable » avait été passé entre les différents membres de la coalition « pour se désister en faveur du candidat le plus susceptible de l’emporter ». S’attardant à ce qui a cours actuellement concernant l’amendement de l’article 49 de la Constitution, M. Harb a estimé que l’amendement était admis « si cela est nécessaire pour sauver le Liban ». Néanmoins, cette pratique a été « une catastrophe » pour le Liban « où on modifie la Constitution comme on change de chemise ». « Je suis contre l’amendement de la Constitution dans l’intérêt d’une personne », a ainsi fait savoir Boutros Harb, « sinon il faudrait carrément procéder à l’abrogation de cet article et admettre l’élection de la personne la mieux adaptée aux circonstances ». M. Harb a aussi rappelé que cette question avait été soulevée lors des rounds du dialogue et que les personnalités présentes étaient tombées d’accord sur la nécessité de mettre en place un article prohibant, dans ses dispositions, l’amendement de l’article 49. De son côté, le député membre des Forces libanaises (FL), Georges Adwan, a indiqué que « les pôles chrétiens auront le dernier mot » dans le dossier de l’échéance présidentielle.