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Actualités - OPINIONS

Les lecteurs ont voix au chapitre

Tout est encore possible Il y a toujours eu dans les annales d’un pays des jours sombres qu’il importait d’éradiquer de la mémoire populaire. Après la relance du dialogue à La Celle-Saint-Cloud et en vue d’une solution à la situation interne, tous les efforts doivent être déployés, et par tous nos dirigeants sans exception, dans le but de sortir de cette situation « ni guerre ni paix ». Il n’est jamais trop tard pour rattraper le temps perdu. Une fois l’entente rétablie loin de tout malentendu et de tout sujet de dissension, loin aussi de toute influence extérieure, il nous incombe de souder nos liens intercommunautaires tout en veillant à préserver notre symbole, celui d’un pays qui se veut l’exemple même de la liberté et de l’indépendance, uniques facteurs valorisants pour le bien-être et la prospérité. Hilda DADOURIAN Avec le général Sleimane Nous, les mères de famille, les femmes silencieuses, l’épine dorsale de ce pays, nous qui représentons la masse qui a tant souffert et n’a jamais été consultée, nous voulons dire ce que nous souhaitons. Nous voulons accéder enfin à la citoyenneté et dire que nous voulons surtout et avant tout, pour nous et nos enfants, la stabilité. Toutes ces querelles politiques de clans nous écœurent et ne nous intéressent pas. Et puisque nous pouvons quand même produire des hommes valeureux et intègres, choisissons l’un d’eux. Croyez-le bien, toute cette masse silencieuse, victime des querelles, s’entendrait sur un seul nom, celui du chef de notre valeureuse armée, le général Michel Sleimane. Bernard Kouchner et toutes les puissances nous répètent de nous entendre sur un nom. Donnez aux femmes enfin voix au chapitre et laissez nous choisir un nom, ce nom qui nous rassure et nous sécurise au milieu de cette terrible tourmente. Un groupe de mères de familles libanaises Travail de mémoire On vient d’annoncer le décès de Heinz Barth, l’un des responsables du massacre de 642 personnes, femmes, enfants et hommes, à Oradour-sur-Glane, village martyr, le 10 juin 1944. Seul un enfant avait réussi à échapper à l’incendie, aux balles, aux grenades et au gaz utilisés par les SS dirigés par ce triste personnage. Le travail de mémoire ne s’était pas achevé par sa condamnation à la peine capitale en 1956, par la décision de garder en l’état ce village, prise par le général de Gaulle, afin d’en faire un monument à la mémoire des victimes, pour que ne soit oublié l’acte atroce, celui du meurtre gratuit d’innocents. Le bourreau Heinz Barth, retrouvé sous une fausse identité, fut jugé en 1983 pour ses crimes en ex-RDA. Il ne sortit de prison qu’en 1997, en raison d’une maladie, ce qui causa un profond malaise au sein de la société allemande. La leçon de l’histoire pourrait servir au Liban. Elle pourrait servir à juger les auteurs des crimes de la guerre civile. Il n’existe aux yeux du droit international aucune amnistie ou plutôt d’amnésie même votée localement à ces crimes ethniques tels que ceux que le Liban a connus durant les jours sombres de la guerre civile. Des Heinz Barth, on en a toujours en liberté ici, on en a même au pouvoir. On ne peut d’être sûrs que des Heinz Bart libanais ne sont qu’encore plus nuisibles, ils continuent à exercer, à exacerber les tensions communautaires et religieuses sous des prétextes fallacieux. De Damour, de Sabra et de Chatila, de la Montagne libanaise et de tous les charniers, les victimes de la guerre civile et leur famille, les 17 000 disparus, les 200 000 morts, les victimes des Syriens, des Israéliens et des milices libanaises réclament toujours aujourd’hui que soit rendue la justice, malgré l’oubli dont les politiciens coupables se font les hérauts. Pour qu’à l’image d’Oradour-sur-Glane et de ses victimes à jamais éternelles, que justice soit faite au Liban. Alexandre BAZ NDLR Dans le nombreux courrier que nous recevons quotidiennement, certaines lettres comportent des passages qui seraient difficilement publiables. Pour cette raison, et aussi afin de faire paraître le plus grand nombre possible de lettres, le journal se réserve le droit de n’en reproduire que les parties les plus significatives et d’en rectifier certains termes désobligeants. En outre, chaque missive doit comporter la signature (nom et prénom) de son auteur. Les lecteurs, nous en sommes certains, le comprendront, ce dont nous les remercions par avance.
Tout est encore possible

Il y a toujours eu dans les annales d’un pays des jours sombres qu’il importait d’éradiquer de la mémoire populaire. Après la relance du dialogue à La Celle-Saint-Cloud et en vue d’une solution à la situation interne, tous les efforts doivent être déployés, et par tous nos dirigeants sans exception, dans le but de sortir de cette situation « ni guerre...