Une délégation du CPL en visite de solidarité au siège du Tachnag

Le parti Tachnag a annoncé hier que les visites de solidarité effectuées par des personnalités politiques ou religieuses se poursuivaient à son siège, après les déclarations faites par certaines personnalités le jour de l’élection législative partielle du Metn, et qu’il a considérées comme une atteinte à la communauté arménienne. Hier, une délégation du CPL formée des députés Nabil Nicolas, Edgar Maalouf et Abbas Hachem, accompagnés du général Issam Abou Jamra, a été accueillie au siège du parti par le secrétaire général Hovig Mekhitarian et le député Hagop Pakradounian. À l’issue de l’entretien, M. Maalouf a dénoncé « les déclarations racistes et confessionnelles qui ont été faites, et continuent d’être faites, par certains hommes politiques qui représentent de manière parfaite le féodalisme politique ». Le Tachnag a également reçu une visite d’une délégation du Conseil des ulémas du Akkar présidée par cheikh Abdel Salam Harraje, ainsi que d’une délégation du conseil exécutif de l’Union pour le Liban, présidée par Massoud Achkar, qui a dénoncé ce qui s’est passé dimanche et a considéré, à l’issue de l’entretien, que « tout ce qui mène à des divisions interchrétiennes conduit aussi à des divisions interlibanaises ». Par ailleurs, une délégation du Tachnag, formée de MM. Mekhitarian et Pakradounian ainsi que de l’ancien ministre Sebouh Hovnanian, s’est rendue hier chez l’ancien ministre Sleimane Frangié, chef du courant des Marada, pour un entretien qui a duré une heure. M. Mekhitarian a déclaré, après la réunion, que « des erreurs ont été commises et ont fait du tort à tous les Libanais, non seulement aux Arméniens », soulignant que « le président (Amine) Gemayel sait comment procéder pour corriger cette erreur, et nous sommes prêts à nous concerter à ce propos ». Pour sa part, M. Frangié a stigmatisé tout ce qui mène à diviser davantage les chrétiens. « Ce qui s’est passé nous pousse à dire que provoquer des divisions entre le peu de chrétiens qui restent en Orient pourrait précipiter notre fin », a-t-il lancé. « Dans le principe, nous sommes contre toute atteinte portée à n’importe quelle communauté au Liban, mais en fait, quel intérêt avons-nous de nous entre- déchirer ? » a-t-il affirmé.