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Guy Roux remet le RC Lens au pas

Si Lens s’était vu peut-être un peu trop beau avant le début du championnat, la défaite à Bordeaux, samedi pour la première journée de L1 de football (1-0), a conduit son nouvel entraîneur Guy Roux à remettre de l’ordre dans la maison « sang et or » cette semaine. Le « trait d’humour » des joueurs artésiens, qui s’étaient pour une large part autoproclamés candidats au titre à la veille du début de saison, a ainsi constitué le premier motif d’agacement pour l’emblématique entraîneur. « Je pense que le groupe a plutôt donné le Racing champion pour rigoler, tente de se justifier le milieu Kanga Akalé. Personne n’a vraiment réfléchi, mais le coach n’a pas du tout apprécié. » Le courroux de Guy Roux atteignait encore une autre dimension quand il retrouvait dans la presse lundi des échos de sa causerie de la veille, où il avait remis les choses à plat après la défaite face aux Girondins. Des fuites, bien sûr, qu’il n’a pas du tout appréciées : « Ce qui se passe et se dit dans les vestiaires, ce sont des secrets de famille ! » a-t-il tonné. Le message est clair : silence, le Racing travaille ! Et en a bien besoin... « Il a tout fait pour nous ramener sur terre, il a toujours travaillé de la sorte », souligne encore Kanga Akalé, habitué à ce genre de tours de vis du temps où Guy Roux le dirigeait à Auxerre. Après la défaite à Bordeaux, le successeur de Francis Gillot en a donc appelé à « l’humilité » dans les rangs nordistes. « Optimisme exagéré » « Quand je suis arrivé, on m’a dit que j’étais sur un champ de ruines : c’était faux. Tout à coup, je découvre que le public, le club et les joueurs pensent que Lens s’apprête à jouer le titre... Alors là, je suis stupéfait ! Je suis donc obligé de faire une action pour situer le club dans des perspectives normales », estime Guy Roux. « Il ne faut pas que ça continue : si certains de mes joueurs ont dit qu’ils sont tombés de haut après la défaite à Bordeaux, ça veut dire qu’ils se voyaient déjà hauts avant de commencer », constate-t-il encore. Dorénavant, il exige surtout de la sobriété dans les déclarations d’intention et des progrès sur le terrain. Chose assez inouïe à Lens, Guy Roux prend même exemple sur le détesté voisin lillois. « Nous allons essayer de faire une bonne saison, de faire honneur à notre région, mais il n’y a pas de raison de penser que Valenciennes jouera le maintien, que Lille finira 10e et que Lens est un favori pour le titre. Dans ce domaine, je trouve la communication de Lille bien plus raisonnable que la nôtre », affirme-t-il. Finalement, Guy Roux, attendu comme un messie, est victime d’un certain revers de popularité : « Il y a eu de l’optimisme exagéré, regrette-t-il. Il y a sûrement une confiance excessive à Lens, mais ce n’est pas rapport à ce que j’ai pu dire. Depuis mon arrivée ici, j’ai toujours été conscient des possibilités et des difficultés du Racing. Les gens ici me traitent avec estime et gentillesse, c’est très bien, mais ça ne me donne pas une baguette magique. » Malgré cela, les supporteurs lensois espèrent que « le sorcier au bonnet » pourra jouer un bon tour au Paris-SG, dimanche.

Si Lens s’était vu peut-être un peu trop beau avant le début du championnat, la défaite à Bordeaux, samedi pour la première journée de L1 de football (1-0), a conduit son nouvel entraîneur Guy Roux à remettre de l’ordre dans la maison « sang et or » cette semaine.
Le « trait d’humour » des joueurs artésiens, qui s’étaient pour une large part autoproclamés candidats au...