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Affaire Borrel : la veuve du juge met en cause Chirac

La veuve du juge français Bernard Borrel, retrouvé mort en 1995 à Djibouti, a lancé hier un appel au président Nicolas Sarkozy pour qu’il fasse respecter l’indépendance de la justice dans l’enquête sur son mari. Djibouti a conclu à un suicide mais l’enquête française privilégie désormais la thèse de l’assassinat dans ce dossier qui prend des allures d’affaire d’État après la révélation récente de documents suggérant des pressions politiques. Mme Borrel, magistrate de profession, a aussi demandé à être reçue par M. Sarkozy auquel elle réclame « l’assurance que l’État français demandera à la Cour internationale de justice (CIJ) de (l’) entendre comme témoin dans la procédure en cours devant elle ». Mme Borrel et ses avocats, Mes Olivier Morice et Laurent de Caunes, ont fustigé « des pressions politiques incontestables » de l’État français dans cette enquête, et dénoncé l’intervention directe, selon eux, de Jacques Chirac. « C’est Chirac qui a suggéré au président djiboutien, Ismaël Omar Guelleh, d’attaquer la France devant la Cour internationale de justice » pour obtenir le dossier dans lequel plusieurs personnalités djiboutiennes, dont M. Guelleh lui-même, sont mises en cause, a affirmé Me Morice. Interrogé par l’AFP, l’entourage de l’ancien président a déclaré jusqu’à présent qu’il « ne souhaite évidemment pas commenter des documents dont il n’a pas connaissance ». Plusieurs documents, saisis par des juges aux ministères des Affaires étrangères et de la Justice, suggèrent que l’État français a tout fait pour répondre aux exigences de Djibouti dans l’affaire et sauvegarder ainsi ses intérêts dans ce pays de la Corne de l’Afrique qui abrite la plus importante base française à l’étranger.
La veuve du juge français Bernard Borrel, retrouvé mort en 1995 à Djibouti, a lancé hier un appel au président Nicolas Sarkozy pour qu’il fasse respecter l’indépendance de la justice dans l’enquête sur son mari. Djibouti a conclu à un suicide mais l’enquête française privilégie désormais la thèse de l’assassinat dans ce dossier qui prend des allures d’affaire...