«Arachna… Folie» LES SORTIES DE LA SEMAINE

Spiderman 3, de Sam Raimi Avec Tobey Maguire, Kirsten Dunst et James Franco. Troisième volet de la saga Spiderman, le film reprend les aventures de Peter Parker, jeune journaliste à la personnalité effacée, qui devient un jour homme araignée à cause de la piqûre de la petite bestiole. Amoureux de Mary Jane Watson, sa collègue au travail, il osera enfin lui déclarer son amour. Spiderman 2 s’arrêtait donc au moment où Mary Jane, incarnée par la jolie et douce Kirsten Dunst, se préparait à prononcer le oui fatidique liant sa destinée au héros interprété par le gentil et doux Tobey Maguire. Mais les superhéros n’ont pas toujours la vie facile. Ils ont beau grimper sur les plus hauts bâtiments, se balancer sur un fil qu’ils tissent eux-mêmes ou lancer des projectiles que seuls eux ont la recette, il n’en demeure pas moins qu’en matière d’amour, ils sont ces cœurs tendres qu’une seule petite flèche peut blesser. Par ailleurs, ils doivent sans cesse affronter des ennemis, jaloux de leur force et toujours prêts à leur voler leur aura. Non vraiment, les héros sont à plaindre. Explorant l’autre face, celle cachée d’un héros, Sam Raimi s’accorde dans ce troisième opus à dévoiler son côte sombre, ce qu’on pourrait appeler en terme plus freudien, son ego. Face à ses ennemis ainsi qu’à ses démons, Peter Parker, adulé et surdimensionné par le public, va découvrir que son pire ennemi était finalement lui-même. Le réalisateur ne s’attarde pas trop longtemps sur le scénario ni sur le jeu des acteurs et certaines scènes simplistes ne sont pas sans évoquer les cadrages de « comic-books ». Pour Raimi, les interprètes sont au service de l’action qu’ils doivent rendre crédible et rapide, ainsi que des effets visuels qui sont énormes et époustouflants. Avec lui, la toile de l’histoire est bien tendue et le fil ne rompt pas. Les fanas du genre en auront pour leurs frais. CinemaCity, Empire ABC/ Dunes/Galaxy/Sodeco/ Sofil, Espace, Freeway Volver de Pedro Almodovar Avec Pénelope Cruz, Carmen Maura et Lola Duenas « Cosas de mujeres », qui signifie en français « des trucs de bonnes femmes », est une phrase que dit Raimunda, une des actrices principales de Volver (chez Almodovar, elles sont toutes principales ) et qui peut sembler anodine aux oreilles des néophytes. C’est une phrase qui résume tout le film si ce n’est la majeure partie de l’œuvre du réalisateur espagnol. Encore une fois, il s’agit de femmes et pas n’importe lesquelles, puisqu’elles sont issues de la Mancha, région où est né Pedro Almodovar. Encore une fois, il s’agit de secrets de famille, d’inceste, de meurtre, de jalousie, de relations de sœurs, de relations de mère et fille. Enfin, une fois de plus, il s’agit des dits et des non-dits. Et qui mieux que Pedro Almodovar, le « filmeur », mais également le scénariste, peut raconter de telles histoires ? Avec un réalisme mêlé de fantastique ; avec pudeur, provocation et humour, il parvient à parler de la mort et à rendre légère la lourdeur de la vie. Comédie et drame s’enchevêtrent : Almodovar s’amuse à mélanger les genres. Volver, qui veut dire revenir, marque aussi le retour du cinéaste avec un « délestement » dans le style. Plus de surcharge de rouge, jadis omniprésent dans les films de Pedro Almodovar, sauf dans le générique et dans la robe que porte Raimunda à la soirée. La trame, elle aussi, est plus sobre, plus délayée. Elle va droit au but. Présenté au Festival de Cannes en 2006, alors qu’il était déjà récompensé de cinq Goya à la 21e cérémonie (équivalents en Espagne des Oscars américains), Volver est reparti avec le prix de la meilleure interprétation féminine décerné à l’ensemble des femmes qui jouent dans Volver. Comme quoi, le jury a lui aussi compris que les films d’Almodovar étaient un hommage aux femmes. CONCORDE, ZOUK, ABRAJ, ST-ÉLIE Sorties prévues pour le 10 mai 2007 – The Reaping, de Stephen Hopkins, avec Hilary Swank et David Morrissey. – Miss Potter, de Chris Noonan, avec Renée Zellweger et Ewan McGregor.