Quelle patrie ?

Quel Liban voulons-nous ? Une question qui se pose depuis 70 ans et qui a fait des milliers de morts et de blessés, ainsi qu’une émigration massive. Une question qui se pose pour tous les partis et les organisations politiques, sans toutefois trouver encore de réponse définitive. Il ne fait aucun doute que la grande majorité des Libanais aspire à avoir désormais un pays libre et souverain, ayant des relations diplomatiques et amicales avec tous ses voisins arabes, comme avec le reste des pays du monde. Pourtant, il existe toujours, malheureusement, des groupes politiques qui n’hésitent pas à proposer des solutions aux dépens de la souveraineté du pays. Alors que la réponse à cette question pour le plus humble citoyen comme pour un responsable politique, est que la citoyenneté est une attitude définitive et responsable de chaque jour. Les lois de la nation, en effet, ne peuvent être un phénomène éphémère. Il est important d’apprendre aux jeunes, depuis l’école, le respect de ces lois. Ne faut-il pas pour cela que tous ces partis soient réellement convaincus que le Liban est une patrie définitive ? Le compromis « ni vainqueur ni vaincu » n’est peut-être plus, à l’heure actuelle, la meilleure formule ; n’a-t-il pas, d’ailleurs, déjà provoqué des milliers de morts et de blessés, sans ignorer les multiples occupations qui ont freiné le progrès du pays ? Oui, il faut un vainqueur ; ce sera le Libanais qui croit que le Liban est la patrie définitive de tous les citoyens. Les compromis, il faut en être convaincu, ont fait leur temps ; ils ne procurent que des solutions politiques passagères et provisoires alors que nous sommes convaincus que les Libanais peuvent s’entendre sur la nature de la patrie définitive qu’ils veulent. Gaby Jean CHAMI