Rechercher
Rechercher

Actualités

La pandémie du suivisme

Maintenant, la pandémie du suivisme sévit partout. Dans la rue, dans les universités, dans les syndicats, dans les ordres professionnels, mais aussi dans les clubs sportifs, dans les assemblées de copropriétaires d’immeubles, et croyez-moi à l’intérieur des cercles familiaux les plus restreints. Tout est levée de boucliers, langage passionné, voire agressif, confrontations verbales frôlant le crêpage des chignons féminins et l’étalage des muscles masculins. Dans notre contexte social actuel, pour avoir le plus de chances de gagner à des élections, les candidats s’affilient à des partis et se mettent à jurer par leurs chefs. Pourtant ils sont certainement dotés de nombreux autres atouts : l’éducation, l’instruction, la culture… Cette culture, pourquoi la réduisent-ils à celle des chefs ? Pourquoi éprouvent-ils – et avec eux tous leurs électeurs – la nécessité de se faire entendre rien que par leur adhésion à tel ou tel courant ? Ne sont-ils pas confiants en leurs compétences, en leur loyauté, en leurs qualités inhérentes ? N’estiment-ils pas posséder une identité différente que celle d’appartenir à tel ou tel mouvement ? Avant même de décliner leur nom, ils affichent à tue-tête leur alignement politique. Bon, admettons que les aspirants à des postes plus ou moins enviables jouent le jeu du clientélisme. Mais les électeurs, eux, qu’ont-ils à y gagner ? Pourquoi, via leur droit de vote, optent-ils aveuglement pour la vénération de personnes ? Quelle que soit leur religion, ils savent tous que l’adoration est réservée à Dieu. Et auparavant avaient-ils obtenu des profits de leurs « dieux » ? Disons-le franchement, ils n’ont connu par eux que la guerre, la violence et la haine. Alors pourquoi cet acharnement à s’y accrocher ? N’est-il pas temps d’acquérir une sérénité en procédant par d’autres moyens ? Tous ces candidats ont entre les mains des outils pour établir le bien-être social. Ils se doivent de les utiliser. Ce sont des médecins, des pharmaciens, des ingénieurs, des avocats... Ils recherchent – ou du moins ils doivent rechercher – la réforme de leur profession et l’amélioration des conditions de vie de leurs collègues. Où est donc la relation des cartes d’assurance-maladie, des allocations de retraite avec leur amour partisan ? Et dans les clubs sportifs, quel rapport a un leader avec la bonne marche d’une salle de gym ou la propreté d’une piscine ? Et dans les comités de copropriétaires d’immeubles, quelle est la relation entre un leader qu’on adule et un ascenseur qu’on veut réparer ? La radicalisation a gagné du terrain et elle continue à faire des dégâts. Il est temps d’y mettre un frein. Une alternative s’ouvre aux militants : soit diriger leur énergie vers des actions constructives et bienfaitrices, soit laisser la place aux initiatives indépendantes. Celles-ci aspirent par des moyens pacifiques (le travail, les débats, l’art, le sport…), mais non moins efficaces à satisfaire tout simplement notre besoin de vivre dans la quiétude. Laissons les idées prendre le dessus, privilégions le discernement et donnons donc la chance au renouveau. Claude ASSAF
Maintenant, la pandémie du suivisme sévit partout. Dans la rue, dans les universités, dans les syndicats, dans les ordres professionnels, mais aussi dans les clubs sportifs, dans les assemblées de copropriétaires d’immeubles, et croyez-moi à l’intérieur des cercles familiaux les plus restreints.
Tout est levée de boucliers, langage passionné, voire agressif, confrontations verbales frôlant le crêpage des chignons féminins et l’étalage des muscles masculins.
Dans notre contexte social actuel, pour avoir le plus de chances de gagner à des élections, les candidats s’affilient à des partis et se mettent à jurer par leurs chefs.
Pourtant ils sont certainement dotés de nombreux autres atouts : l’éducation, l’instruction, la culture… Cette culture, pourquoi la réduisent-ils à celle des chefs ?
Pourquoi...