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Fernando Torres n’est plus un enfant

L’attaquant espagnol Fernando Torres, surnommé « El Niño » (l’enfant), est entré de plain-pied dans l’âge adulte au Mondial 2006 de football dont il flirte avec la tête du classement des buteurs. Son doublé contre la Tunisie lundi – offrant la victoire et la qualification à l’Espagne (3-1) – est venu s’ajouter au but déjà marqué contre l’Ukraine (4-0), faisant de lui le premier joueur du tournoi à atteindre les trois buts (avant le doublé de Klose hier). Torres (32 sélections, 13 buts) a grandi, c’est indéniable. Pour le second but contre les Tunisiens, il s’est emparé avec assurance du ballon avant de transformer le penalty qu’il avait lui-même provoqué (90), alors que son aîné Raul était sur le terrain. « David Villa, qui est habituellement chargé de les tirer, n’était pas là. Et ce fut moi », a expliqué tout simplement le jeune attaquant (22 ans) après le match. Cette première place au classement des buteurs, même si elle peut être très temporaire, va sûrement lui ouvrir en grand la porte de la notoriété internationale. Car Torres n’est pas un joueur très connu en dehors de l’Espagne. Et cela pour plusieurs raisons : il ne joue pas dans un grand club, n’a jamais disputé la Ligue des champions et n’a disputé qu’une seule compétition avec l’Espagne, l’Euro 2004, d’ailleurs complètement manqué par la « Selección » (élimination au 1er tour). Coupe de cheveux En revanche, il est adulé par les supporteurs de l’Atletico Madrid et bénéficie d’une importante notoriété en Espagne. Il est d’ailleurs perçu comme le joueur espagnol de la Liga pouvant intéresser le plus les recruteurs étrangers, de par sa jeunesse et son énorme potentiel. « Fernando a une vitesse et une force impressionnantes, reconnaissait le sélectionneur Luis Aragones lundi soir. Mais techniquement, il doit encore améliorer certaines choses. » Joueur de foot populaire au pays de Cervantès, Torres, attiré par le « star system », est aussi une icône pour la jeunesse. Il tourne dans plusieurs pubs, sort dans les boîtes huppées madrilènes et cultive une image de « play- boy » (il change de coupe de cheveux comme de chemise, et est adepte du tatouage). Il n’en fallait d’ailleurs pas plus pour que la presse espagnole le décrive à l’occasion comme le « David Beckham espagnol ». Ce qui a pu faire sourire. Mais aujourd’hui, le jeune Espagnol semble avoir trouvé la bonne coupe de cheveux et surtout trouvé l’adresse devant le but qui lui faisait encore défaut. Jusqu’ici, seuls deux joueurs semblaient des titulaires indiscutables dans le dispositif de Luis Aragones: le gardien de but Iker Casillas et le défenseur central Carles Puyol. Après le match contre l’Ukraine, Xavi est entré dans ce club très fermé. Et il vient d’être rejoint par Fernando Torres.
L’attaquant espagnol Fernando Torres, surnommé « El Niño » (l’enfant), est entré de plain-pied dans l’âge adulte au Mondial 2006 de football dont il flirte avec la tête du classement des buteurs.
Son doublé contre la Tunisie lundi – offrant la victoire et la qualification à l’Espagne (3-1) – est venu s’ajouter au but déjà marqué contre l’Ukraine (4-0),...