Le retour,
d’Andrei Zviaguintsev (2003)
Lion d’or de la 60e Mostra de Venise.
Révélé par ce premier long-métrage, le réalisateur russe Andreï Zviaguintsev offre là une œuvre qui n’est certes pas d’accès facile (mise en scène épurée, lent voyage onirique, histoire cruelle), mais qui présente néanmoins une forte densité émotionnelle, une excellente maîtrise formelle et des interprétations de qualité.
L’histoire : la vie de deux frères est soudainement bouleversée par la réapparition de leur père, dont ils ne se souvenaient qu’à travers une photographie vieille de dix ans.
Est-il vraiment leur père? Pourquoi est-il revenu après tant d’années?
Les enfants chercheront les réponses à leurs questions sur une île lointaine et isolée, voyageant avec cet homme dont ils ne savent rien.
La beauté austère des lacs et forêts du Nord ajoute une dimension particulière au drame qui se déploie sous nos yeux.
Avec Vladimir Garin, Konstantin Lavronenko, Ivan Dobronrarov et Natalia Vdovina.
Auditorium de l’ESA, mardi 13 juin à 20h30
Les brodeuses,
d’Eléonore Faucher (2003)
Grand prix de la Semaine de la critique (Festival de Cannes 2004), prix SACD pour le scénario (Festival de Cannes 2004), prix du meilleur scénario français (Festival de Deauville 2004).
Après avoir réalisé deux courts-métrages (Les toilettes de Belleville et Ne prend pas le large), Eléonore Faucher met en scène son premier long-métrage avec Les brodeuses. Bien que les sujets abordés soient délicats (accouchement sous X, dépression, perte d’un enfant), la cinéaste se tient bien de tomber dans le mélodrame et la mièvrerie. Elle présente juste, avec sensibilité et réalisme, le lien qui unit deux femmes en apparence opposées. Nous suivons ainsi avec plaisir l’évolution de leur rapport, la beauté de ce qu’on appelle un petit métier et la transmission d’un savoir.
L’histoire : quand, du haut de ses 17 ans, Claire apprend qu’elle est enceinte, elle décide d’accoucher sous X. C’est chez Mme Melikian, brodeuse dans la haute couture, qu’elle trouve refuge. Et jour après jour, point après point, à mesure que le ventre de Claire s’arrondit, se transmet entre elles deux, plus que l’art de la broderie, celui de la filiation.
Avec Lola Naymark, Ariane Ascaride et Jacky Berroyer.
CCF, salle Montaigne, mercredi 17 juin à 19h15
PAR DYMA DEMIRDJIAN
Le retour,
d’Andrei Zviaguintsev (2003)
Lion d’or de la 60e Mostra de Venise.
Révélé par ce premier long-métrage, le réalisateur russe Andreï Zviaguintsev offre là une œuvre qui n’est certes pas d’accès facile (mise en scène épurée, lent voyage onirique, histoire cruelle), mais qui présente néanmoins une forte densité émotionnelle, une excellente maîtrise formelle...
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