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Les tractations butent sur les ministères stratégiques pour la formation du gouvernement irakien Le parti chiite Fadhila se retire des pourparlers politiques

Les difficiles tractations pour un nouveau gouvernement en Irak butaient encore hier sur l’attribution des ministères stratégiques, alors que le parti chiite Fadhila se retirait des pourparlers politiques. Le Premier ministre désigné, Nouri al-Maliki, « est toujours à la recherche de personnalités indépendantes, honnêtes et compétentes » pour les ministères de la Défense et de l’Intérieur, a déclaré à l’AFP le vice-président du Parlement, cheikh Khaled al-Attiyah. Selon lui, « les négociations pour former le nouveau gouvernement continuent », cinq mois après les élections du 15 décembre 2005 remportées par l’Alliance unifiée irakienne (AUI, bloc conservateur chiite) avec 128 sièges sur 275. Pour le ministère de la Défense, détenu actuellement par le sunnite Saadoun al-Doulaïmi, cheikh Attiyah a laissé entendre qu’il reviendrait à la liste du chiite laïc Iyad Allaoui « à condition qu’un sunnite (de cette liste) y soit nommé ». Cheikh Attiyah a fait état d’un accord avec les Kurdes pour leur attribution de cinq ministères (Affaires étrangères, Logement et Construction, Irrigation, Industrie et Droits de l’homme) et un poste de vice-Premier ministre. En revanche, a ajouté le responsable chiite, « il n’y a pas d’accord » avec la coalition sunnite « car elle veut l’Éducation et la Santé que nous voulons garder ». Évoquant le ministère stratégique du Pétrole, il a estimé que le député chiite indépendant Hussein al-Chahristani était le meilleur candidat pour ce portefeuille. Par ailleurs, le parti chiite Fadhila, membre de l’AUI, s’est retiré des négociations, son candidat pour le ministère du Pétrole ayant apparemment été rejeté. « Nous avons pris cette décision parce que l’état d’esprit qui règne actuellement parmi les négociateurs reflète davantage les intérêts particuliers que le souci du peuple irakien », a déclaré Sabah al-Saïdi, porte-parole du Fadhila (15 députés des 128 de l’AUI). Le retrait de cette petite mais influente formation chiite pourrait ouvrir la voie à un règlement de la question épineuse du futur titulaire du ministère-clé du Pétrole. Pour sa part, Abdel Mehdi al-Kerbalaï, un représentant du grand ayatollah Ali Sistani, la plus haute autorité religieuse chiite en Irak, a, dans son prêche hebdomadaire à Kerbala (Sud), appelé M. al-Maliki à « bien choisir les ministres pour sortir le pays de la crise ». La formation d’un gouvernement d’union nationale est vivement encouragée par Washington, qui y voit le seul moyen de mettre un terme aux violences qui ensanglantent le pays. Sur le terrain, les corps de dix personnes assassinées ont été découverts hier en Irak, dont deux avaient été décapités. En outre, huit personnes ont été tuées, dont cinq soldats irakiens, lors de plusieurs attaques à travers le pays. En outre, la journée de jeudi s’est avérée particulièrement meurtrière pour l’armée américaine, qui a perdu sept soldats, quatre marines morts noyés lorsque leur char s’est renversé dans une rivière dans l’ouest irakien et trois militaires tués dans deux attaques à la bombe contre des patrouilles à Bagdad.
Les difficiles tractations pour un nouveau gouvernement en Irak butaient encore hier sur l’attribution des ministères stratégiques, alors que le parti chiite Fadhila se retirait des pourparlers politiques.

Le Premier ministre désigné, Nouri al-Maliki, « est toujours à la recherche de personnalités indépendantes, honnêtes et compétentes » pour les ministères de la Défense et de...