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Des fermes et des fermiers

Les fermes de Chebaa, la partielle de Baabda-Aley, le départ de Lahoud, le désarmement du Hezbollah, l’armement palestinien, voilà ce qui intéresse Nabih Berry, Hassan Nasrallah, Saad Hariri, Walid Joumblatt, Michel Aoun, Samir Geagea, Amine Gemayel… Hier, ils se battaient sur tous ces sujets. De nombreux martyrs sont tombés de par leur faute et leur refus de dialoguer. Aujourd’hui, ils tentent de s’entendre sur ces sujets. Heureusement ! Mais il aura fallu trente ans pour qu’ils se mettent autour d’une table et s’engagent à régler ces problèmes. Or le monde a changé. Ces problèmes sont aujourd’hui de second ordre et cela quoi qu’on dise. L’avenir du Liban, l’avenir des jeunes, la pauvreté, la fracture sociale, le développement économique, une stratégie globale pour le Liban,voilà ce qu’attendent les Libanais de leurs leaders. Ce sont ces questions qui sont de premier ordre ou qui doivent l’être dans l’esprit de chacun. On ne peut pas confier leur résolution à ces leaders, ceux-là mêmes qui ont détruit le Liban par le passé et en ont retardé le développement. Ils disent vouloir reconstruire le Liban et bâtir un avenir alors qu’ils ne soulèvent aucune des questions essentielles et bloquent en réalité sa progression par leur simple maintien au pouvoir. Dès lors, comment peut-on les croire ? Comment peut-on leur faire confiance ? Comment peut-on les laisser parler en notre nom au niveau international, eux qui n’ont pas évolué ? Ce qu’il faut au Liban, c’est une révolution. La révolution du Cèdre est incomplète. Elle doit être complétée par une autre révolution. Cette révolution ne doit pas être contre Lahoud, mais contre l’ensemble de l’establishment politico-économique. Le féodalisme politique et économique qui bloque l’ascenseur social permettant aux Libanais de s’élever socialement doit être renversé. Ça suffit ! Le Liban veut être libre et démocratique, mais aussi et surtout développé. Les Libanais veulent être libres, égaux et en sécurité, mais aussi et surtout confiants dans l’avenir. Cette révolution dont ils rêvent doit instaurer un État de droit et de compétences pour lequel les martyrs sont morts et qui n’a jamais vu le jour, ce qui a conduit à l’émigration de tant de nos compatriotes. Le langage démagogique et hypocrite ne doit plus avoir sa place. C’est le langage de la vérité qui doit être de mise. Le niveau économique du pays a été réduit de moitié par rapport à celui de 1975. Il faudra encore vingt ans pour que le pays, s’il est engagé dans une politique de réformes et s’il a de vrais leaders, retrouve son niveau de 1975. Ce qui lui aura fait perdre en tout un demi-siècle à cause de ces mêmes leaders que l’on peut qualifier de fermiers, eux qui aiment tant privilégier la question des fermes de Chebaa. Michel FAYAD
Les fermes de Chebaa, la partielle de Baabda-Aley, le départ de Lahoud, le désarmement du Hezbollah, l’armement palestinien, voilà ce qui intéresse Nabih Berry, Hassan Nasrallah, Saad Hariri, Walid Joumblatt, Michel Aoun, Samir Geagea, Amine Gemayel…
Hier, ils se battaient sur tous ces sujets. De nombreux martyrs sont tombés de par leur faute et leur refus de dialoguer. Aujourd’hui,...