Au même titre que le Libanais moyen, les milieux diplomatiques arabes et étrangers ont accueilli avec une surprise teintée de déception l’arrêt brusque de la conférence de dialogue, rapporte Khalil Fleyhane, notre correspondant au palais Bustros. Les milieux en question sont restés sceptiques sur les explications avancées pour cet arrêt et ont exhorté les leaders libanais à ne pas s’arrêter en si bon chemin, mettant en valeur l’importance de ce qui a été commencé et les encourageant à le poursuivre. Pour les milieux diplomatiques occidentaux, la suspension du dialogue a été accueillie avec d’autant plus de déception qu’ils capitalisaient sur ce dialogue pour faire avancer le processus d’application des résolutions internationales relatives au Liban. Et de rappeler que le président de la commission internationale d’enquête sur l’assassinat de Rafic Hariri, Serge Brammertz, doit remettre un premier rapport de mission, le 15 mars, et que le secrétaire général de l’ONU attend le rapport de Terjé Roed-Larsen sur les progrès effectués dans l’application de la 1559.