Actualités - ANALYSE
Extrême volatilité à la Bourse de Beyrouth
Par KAHWAGI Elie, le 13 février 2006 à 00h00
La Bourse de Beyrouth a connu une semaine d’extrême volatilité au lendemain des événements graves qu’avait connus le pays, dimanche dernier, en marge des agissements de certains manifestants islamistes contre le consulat du Danemark. Dans la crainte d’une déstabilisation de la situation politique, qui ne tarderait pas à se répercuter négativement sur le climat d’investissement au Liban, nombre d’opérateurs sur la place de Beyrouth ont donc estimé devoir prendre de généreux bénéfices sur les valeurs qui avaient connu des bonds spectaculaires depuis le début de l’année. Ils ont ainsi procédé par tatonnements dès lundi dernier avant de se mettre à les vendre massivement mercredi, à la veille du chômage officiel de la Achoura. Mais, à la lumière des tractations politiques entreprises de part et d’autre et à tous les niveaux dans le pays, les opérateurs ont commencé à se débarrasser graduellement de leurs inquiétudes concernant la situation dans le pays à la veille du week-end. Nombre d’entre eux sont restés pourtant persuadés que certaines de ces valeurs ont encore un fort potentiel de hausse à moyen terme. Ils ont, en effet, profité de leur récente chute pour les racheter à bon compte.
Cela étant, Solidere, la plus grande capitalisation boursière de la cote libanaise (53,7 %), a été le principal bénéficiaire de ce changement de climat à la veille du week-end. Représentant 64,27 % du marché avec la négociation de 1 908 911 actions A et B d’une valeur de 44 631 937 $ la semaine dernière, cette société est parvenue à réduire ses pertes de 12 % à 7,67 % pour la catégorie A et de 12,73 % à 8,57 % pour la catégorie B en l’achevant à 23,24 $, après 22,15 $, contre 25,15 $ et à 23,05 $, après 22 $, contre 25,21 $, respectivement.
Les valeurs bancaires, qui ont représenté 30,68 % de la cote la semaine dernière avec 1 175 875 titres négociés d’une valeur de 21 311 767 $, ont suivi le même mouvement à l’exception des certificats GDR des banques Audi et Blom qui ont terminé à 87,55 $ contre 90,30 $ (-3,05 %) et à 96,45 $ contre 103,10 $ (-6,45 %) respectivement et sans répit. En revanche, les actions ordinaires et prioritaires de la banque Byblos ont réduit leurs pertes de 18,5 % à 6,17 % à 3,50 $, après 3,04 $, contre 3,73 $, et de 14,13 % à 6,65 % à 3,37 $, après 3,10 $, contre 3,61 $, respectivement. Il en est de même des actions ordinaires de la Bank of Beirut et de la banque BEMO, qui ont limité leur baisse à 3,39 % et à 1,54 % en se négociant finalement à 12,53 $ contre 12,97 $ et à 5,75 $ contre 5,84 $ respectivement.
Pour ce qui est du compartiment des industriels, il a été diversement orienté avec la baisse des actions Holcim à 2,93 $, après 2,60 $, contre 3,19 $ (-8,15 %) et la hausse des actions au porteur des Ciments Blancs à 2,40 $ contre 2,11 $ (+13,74 %).
Sur le Junior Market, on a relevé la stabilité de 23 000 parts du Beirut Global Income à 101 $ et de 3 636 parts du Beirut Golden Income à 104 300 LL, dans des échanges très réduits.
D’une huitaine à l’autre, l’indice Blom des valeurs libanaises est parvenu ainsi à réduire ses dégâts de 8,97 % à 6,76 % en terminant la semaine dernière à 1 752,96 points, après 1 711,32 points, contre 1 880,02 points à la fin de la semaine qui l’a précédée. Cependant, ce mouvement de baisse s’est produit dans des échanges peu étoffés, portant sur 3 428 262 titres d’une valeur de 69 452 788 $ contre 10 028 231 titres d’une valeur de 199 000 683 $ pendant la même période.
E. K.
La Bourse de Beyrouth a connu une semaine d’extrême volatilité au lendemain des événements graves qu’avait connus le pays, dimanche dernier, en marge des agissements de certains manifestants islamistes contre le consulat du Danemark. Dans la crainte d’une déstabilisation de la situation politique, qui ne tarderait pas à se répercuter négativement sur le climat d’investissement au...
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